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 Hello mom

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Elina Ivashkov
Elina Ivashkov
La miraculée
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MessageSujet: Hello mom   Hello mom EmptyDim 19 Nov - 14:16

Hello mom
Amaëlle ✧ Elina
Ils disent tous qu’il est temps pour moi de la rencontrer, mais je me demande encore si c’est une bonne idée. Malgré toutes les années qui se sont écoulées, je n’ai pas réussi à me convaincre de faire le premier pas. Et si elle ne voulait pas me rencontrer ? Et si elle n’aimait pas la femme que je suis ? Pourquoi n’a-t-elle jamais essayé de me retrouver après tout ? Lucifer me dit qu’il n’y a qu’en lui posant directement ces questions que j’aurais le droit à des réponses. Cet idiot est encore plus excité que moi à l’idée de cette rencontre, à croire qu’il en tirera quelque chose. En tous cas il a fait en sorte de me fournir tous le nécessaire pour la retrouver, alors ça n’a pas été bien compliqué de remonter jusqu’à elle. Depuis le toit d’en face, j’utilise mes jumelles pour l’observer dans cet appartement. Amaëlle n’est pas seule, un homme lui tient compagnie. Serait-ce le nouvel homme qui partage sa vie ? Ils ont l’air proches, mais pas de cette fois, plus comme de très vieux amis.

Au bout d’une quinzaine de minutes Amaëlle finit par sortir de chez elle, seule. Je la suis tout le long de son trajet, experte en filature, j’arrive à ne pas me faire repérer, ou alors c’est ce qu’elle veut me faire croire. Où te diriges-tu comme ça Amaëlle ? Au bout d’un certain temps je me rends compte que je ne suis pas la seule à suivre Amaëlle, cinq humains la suivent également. Humains ? Que te veulent-ils au juste ? Je me tiens sur mes gardes, prête à attaquer, prête à lui venir en aide, je sais bien que parfois il faut se méfier des apparences. Amaëlle disparait de sa position pendant quelques secondes, je regarde aux alentours, essayant de la repérer à nouveau, les humains en font de même, puis j’entends un hurlement et vois l’un d’entre eux s’écrouler au sol, mort. Des tirs commencent à fuser, mais Amaëlle s’en sort bien pour l’instant.

Un deuxième corps tombe, suivi d’un troisième. Il n’en reste plus que deux, ils n’ont aucune chance, ils le savent, je le sais aussi. Ils tentent quand même de sauver leur peau dans un dernier espoir, sachant pertinemment qu’elle ne les laissera pas fuir. Amaëlle est devenue une lionne en chasse et elle est très douée pour ça. Un autre tombe, il n’en reste plus qu’un, voué à une mort certaine, mais elle ne décide pas de le tuer tout de suite. Amaëlle semble avoir envie de s’amuser, mais dans son amusement elle ne se rend pas compte que l’une de ses cibles n’est pas encore morte et braque un flingue dans son dos. Je réagis avant même de penser, alors que le coup est tiré, je me place sur la trajectoire de la balle, l’empêchant d’atteindre Amaëlle en la laissant heurter mon bras métallique. On entend parfaitement le bruit de la balle entrer en collision avec le métal avant de tomber au sol. Je ne lui offre pas l’occasion de tirer à nouveau, j’achève l’humain en arrachant littéralement la carotide de sa gorge. Le sang gicle devant moi et ça lui prend plusieurs secondes avant de mourir enfin.

Lorsqu’il n’y a plus aucun bruit, je sens le regard d’Amaëlle peser sur moi. Je lève mon regard vers elle et je me demande si elle sait qui je suis. M’a-t-elle reconnu ? Ou suis-je semblable à une parfaite inconnue ? Quoi qu’il en soit on dirait que cette fois je ne pourrais plus repousser une vraie rencontre avec ma mère. Je continue de la fixer, toujours silencieuse, cherchant quels mots seraient les plus adaptés. Devrais-je lui dire tout de suite qui je suis ? Peut-être, mais après tout si elle l’ignore c’est peut-être mieux comme ça aussi.

- Les humains sont suicidaires de nos jours, pourtant l’un d’entre eux a bien failli vous tuer.

Je ne me serais pas inquiétée à son sujet si ça avait été une balle quelconque qui avait été tiré, mais c’est bien de l’argent que je vois là sur le sol. Visiblement tes ennemis ne sont pas si stupides que ça, devrais-je m’en inquiéter ? C’est là que je repère ce badge caché à moitié dans la veste de ma victime. Je me penche pour la ramasser et je réalise alors que ces hommes appartiennent au gouvernement, j’ai eu l’occasion d’en rencontrer plus d’un avec ce genre de badge lorsque je travaillais pour les alchimistes.

- Il semblerait que ce soit l’Etat qui en ait après vous, voilà qui est d’autant plus curieux.

©️ nightgaunt
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Amaëlle L. Cheverston
Amaëlle L. Cheverston
La dame des ombres
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyMar 28 Nov - 15:19

Hello mom
Amaëlle & Elina

Je n’aime définitivement pas ce qui se passe ses dernières semaines. Non rectification, ce n’est pas que je n’aime pas, c’est que je suis furieuse. Contre cette moroï, contre ce destin, contre les Ivashkov, contre Lucas, contre moi-même. Je crois que je n’ai jamais tué autant de personnes que ses derniers jours et je ne me suis jamais aussi peu amusé. Malgré tout, je rentre un jour sur deux à mon appartement, y retrouvant Logan parfois. C’est étonnant au vu de l’homme, mais c’est un peu devenu mon repère, je crois que sans lui j’aurais définitivement péter un boulon, surtout après ma dernière rencontre avec Lucas.

Le soir tombe alors je quitte les bras de Logan pour m’habiller et pouvoir sortir. Non, je n’ai pas couché avec lui, j’ai juste dormi avec lui. Peu importe combien j’ai envie de secouer Lucas, de le sortir de cet état, de me venger de son absence, je ne peux juste pas passer par-dessus. Je ne peux pas passer au-dessus des souvenirs de sa tendresse, de son corps contre le mien, de sa chaleur, de sa maladresse, de ses sourires… C’est juste trop compliqué, pour l’instant, et c’est la première fois que j’ai autant de mal à oublier un homme. Dois-je ajouter que c’est l’une des raisons de ma fureur ?

Je suis sortie sans m’en rendre compte, par contre, je me rends bien compte du bruit régulier que j’entends derrière moi. Je suis suivie. Encore. Décidément, est-ce que plus personne n’est capable d’originalité dans cette ville ? Cela fait déjà trois fois cette semaine, ils pourraient tout de même faire un effort ! Je profite du fait de tourner à l’angle d’une rue pour disparaître de la vue des humains, me retrouvant au rebord d’une fenêtre deux étages plus haut. Je n’attends pas très longtemps avant de réapparaître à leurs yeux. Je tombe sur l’un des humains, mon poids lui faisant rencontrer violemment le sol et il s’évanouit. Je me déplace rapidement, esquivant quelques balles et passant sous le bras de deux des humains, pour trancher leurs gorges avec ma dague favorite.

Encore deux humains, j’en sélectionne un, passant dans son dos, je plante ma dague dans sa nuque, sectionnant sa moelle épinière, puis je m’approche du dernier, le repoussant violemment contre le mur avant de l’attraper par la gorge, le soulevant jusqu’à ce qu’il ne touche plus le sol. Dans un réflexe pathétique il s’agrippe à ma main comme si j’allais le lâcher. Tss. Depuis quand la vermine est-elle devenue aussi conne ? Ah oui, depuis que je commence à choisir mes proies avec un peu plus de soin. Et malheureusement, vu que mon partenaire n’est plus, il n’y a plus rien pour relever le niveau, c’est d’un triste…

« Vraiment, vous ne voulez pas me lâcher un peu la grappe ? J’ai d’autres choses à faire que de jouer avec vous, par exemple j’ai un homme à récupérer. Mais on dirait que j’ai été trop gentille dernièrement, si vous pensez pouvoir m’attaquer encore et encore. Il va falloir, tous les deux, qu’on décourage tes collègues de venir. »

Il y en a même un qui a tenté une fois de m’attaquer alors que j’étais presque devant l’appartement de Lucas. De vrais fouines, toute aussi chiante. Méthodiquement, je m’applique à blesser l’humain, tranchant sa chair jusqu’à dessiner de belles arabesques dedans, un vrai petit chef d’œuvre. Mais j’aurais peut-être du tout simplement retourné tous ses os ? Cela aurait été de l’art un peu plus visuel et dissuasif peut-être…

Soudainement, j’entends le bruit d’un tir et quand je me retourne, je vois le dos d’une femme. Je ne prête presque pas attention à l’humain qui se meurt, préférant regarder cette femme. C’est assez étonnant que quelqu’un que je ne connais pas cherche à me sauver la vie. Généralement, j’ai tué un membre de la famille de chaque personne à Missoula et il y a toujours des vengeances. Et même si cette femme est strigoï, je me suis attaquée à bien assez de membre de mon espèce pour que ce soit surprenant.

Elle reprend la parole et elle parle dans le vent. Pff, la mort. Une vaste blague. Je croise mes bras sur ma poitrine en haussant un sourcil, attendant qu’elle prenne la parole pour quelque chose d’intéressant. Sauf qu’elle détourne son  regard pour s’intéresser à autre chose. Hum ? L’état ? Ah y a encore des strigoïs pour ignorer l’existence de l’unité ? Tss, quelle déception, moi qui commençais à penser que cette femme était intéressante.

« Laisses tomber le vouvoiement, c’est bon pour la vermine ça. Et franchement, la seule chose qui est curieuse c’est que ces gens continuent à faire leurs kamikazes, ils devraient savoir qu’ils vont finir par mourir et ils ont de la chance, je suis assez gentille dernièrement dans mes mises à mort. »

J’avance d’un pas, retenu en arrière par quelque chose. Je baisse le regard pour tomber sur un humain qui s’accroche à ma cheville. Tss, il faut savoir choisir ses batailles, il aurait mieux fait de ne pas se manifester. Est-ce que je devrais leur apprendre la subtilité, histoire de relever un peu le niveau de nos confrontations ? Dire qu’avant je les considérais comme mes plus grands ennemis, c’était avant d’avoir Lucas comme ennemi, maintenant ils me semblent juste… être de pathétique limaces, juste bonnes à récurer le sol et encore. D’un coup de talon, j’écrase la moitié de son crâne et je me libère de son emprise avant de m’approcher de la femme. Je suppose que la plupart des gens s’arrêteraient sur ses tatouages ou son bras, pas moi. Je préfère m’arrêter sur son regard. Je suis assez proche d’elle pour que seul un avant-bras de distance nous sépare et je lève la main pour agripper une de ses boucles, tirant dessus avec quelque chose proche de la malice, enfin, cela le serait si j’étais d’humeur à taquiner.

« Ton visage me dit quelque chose, ma jolie, mais je suis certaine que je ne t’ai jamais croisé. Etrange… »


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Elina Ivashkov
Elina Ivashkov
La miraculée
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyMar 28 Nov - 20:25

Hello mom
Amaëlle ✧ Elina
Je la vois se battre contre tous ces hommes, fascinée par la femme qu’elle est. Je m’imagine un instant combattre à ses côtés, être unie dans le même affrontement, ça aurait pu être bien. Je chasse ces pensées de mon esprit lorsque j’aperçois cet humain prêt à l’attaquer, ce qui me pousse à sortir de ma cachette. C’est trop tard maintenant pour partir, pour éviter cette rencontre. Je tue l’humain pour être sûre qu’il ne puisse rien tenter de plus, mais aussi par colère, à cause de lui je n’ai plus d’autres choix que de devoir lui faire face maintenant. Peut-être que je pourrais trouver une excuse pour rapidement repartir, je ne suis pas très à l’aise avec la situation. J’aimerais que Lucifer puisse être là pour m’aider, lui aurait su trouver les mots pour me sortir de cette situation... Quoi que non, cet homme lui aurait simplement dit de but en blanc que je suis sa fille avant de disparaître et nous laisser là toutes les deux, ça aurait été pire.

Elle reprend la parole et me tire de mes pensées en disant que le vouvoiement est fait pour la vermine. On m’a toujours appris à vouvoyer les gens, on m’a toujours fait comprendre que je n’avais pas une place assez importante dans la société pour me permettre de tutoyer sans autorisation. Je me retiens de grimacer un peu, cette rencontre commence déjà mal selon moi. Oui, je me dis maintenant qu’Amaëlle n’aimerait pas la femme que je suis, visiblement bien trop différente d’elle. Je ne réponds rien face à ses mots, je ne sais pas réellement quoi dire pour être franche et elle ne m’a pas posé de questions. En fait j’ai surtout envie de partir loin d’ici, loin d’elle, mais mes jambes restent fixées au sol, comme si une part de moi refusait de s’éloigner d’elle, avait besoin de cette rencontre. Je n’aime pas du tout cette sensation.

Elle tue sa cible avec son talon mais sa mort ne me fait rien, ce qui me gêne un peu plus c’est de la voir s’approcher autant. Heureusement l’expérience m’a appris à ne rien laisser paraître sur mes émotions, mais intérieurement plus elle approche et plus je suis déstabilisée. Elle joue avec une mèche de mes cheveux et sourit avant d’insinuer que mon visage lui dit quelque chose. Fait-elle semblant ? Non, elle ne se doute vraiment pas de qui je suis, j’ai encore une chance de sortir d’ici sans rien lui dire. Pourtant j’ai encore cette voix de Lucifer dans la tête qui me hurle de lui dire la vérité, il m’a même menacé une fois de me renvoyer si je ne lui disais rien, probablement une menace en l’air, même si avec lui il faut se méfier de tout. Mon regard planté dans celui de ma mère, j’imagine qu’elle doit trouver ce silence étrange, alors je finis par prendre la parole.

- Rien n’est étrange, je dois sans doute vous... te faire penser à mon père.

Je regrette avoir dit ces mots juste après les avoir prononcé. Pourquoi me suis-je lancé là-dedans ? Pourquoi n’ai-je pas simplement menti et trouvé une excuse pour repartir ? Je vois sa curiosité grandir, et peut-être un peu de méfiance aussi. Mon regard est toujours planté dans le sien et je ne bouge pas. On m’a appris à manipuler, à jouer, à séduire, à me battre, à mentir, à bien des choses encore, mais rien ne m’a préparé au jour où je ferais ma rencontre avec cette femme. Il est pourtant l’heure de se lancer maintenant, je ne peux plus revenir en ailleurs, je ne peux plus l’éviter. Au pire si elle ne veut pas me connaître je peux rentrer au Canada et demander à Lucifer de mettre quelqu’un d’autre à ma place sur sa mission.

- Il s’appelait Ethaniel Ivashkov.

Je ne dis rien de plus, elle fera le rapprochement d’elle-même, n’est-ce pas ? A ma connaissance Ethaniel n’a pas eu d’autres enfants, mais en même temps je ne sais rien de lui, je sais seulement qu’il est mort et j’en ignore même la cause. Mais peut-être qu’Amaëlle pourra m’en dire plus à son sujet. J’imagine que pour une première rencontre je devrais être plus bavarde que ça, pourtant je ne dis rien de plus, j’attends sa réaction. De toute façon je n’ai jamais été une grande bavarde, la preuve, on utilisait mon corps pour apporter des messages, on ne m’a jamais demandé d’en livrer un seul oralement.

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Amaëlle L. Cheverston
Amaëlle L. Cheverston
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyJeu 7 Déc - 18:18

Hello mom
Amaëlle & Elina

C’est étrange comme mes objectifs ont pu changer en si peu de temps. Jusqu’à maintenant, mon seul objectif était de m’amuser et de combattre pour se faire. Je n’adorais rien de mieux que de mettre en scène un combat où la victoire signifierait le moment du repas. Et maintenant… Maintenant que les humains savent et ont commencés à se défendre, maintenant que selon mes standings, ils deviennent mon met favori, tout cela ne m’intéresse plus. Je voudrais juste… Pouvoir revenir en arrière. Mais je ne sais pas jusqu’à où ? Jusqu’à la nuit où Lucas a disparu pour faire place à cet être sans sentiment ? Jusqu’à la nuit où Elisa m’a capturé et torturé, attirant l’attention de l’unité sur mon couple ? Ou peut-être jusqu’au jour où j’ai quitté Logan, alors même que je m’attachais à lui, afin de rejoindre Emrys, comme un chien qui revient à son maître… Ou peut-être tout simplement au jour de ma transformation. Me voilà transformée en un être pathétiquement mélancolique. Ignoble.

Je me retrouve à combattre l’unité mais surtout, à tomber sur une strigoï bien étrange. Les strigoïs de cette ville sont tous assez… a part. Et je ne crois pas que celle-ci décevra la population de cette ville. Toutefois, je me retrouve assez déçue quand elle est étonnée de la présence de l’unité. Comment a-t-elle pu survivre dans cette ville ? Surement est-elle nouvelle… Ou bien trop chanceuse. Mais cela ne durera pas. Est-ce que cela signifie que je dois l’aider à trouver les outils nécessaires pour qu’elle se défende ? Peut-être, peut-être pas… Je ne me sens pas d’humeur très généreuse dernièrement, j’ai bien d’autre chose à penser et d’autres gens à voir. Malgré tout, je m’approche d’elle, la taquinant légèrement tout en touchant à l’une de ses pointes et en lui demandant d’où est-ce que je peux la connaître…

J’ai des dizaines d’idées en tête, des dizaines de possibilités, mais aucune ne correspond à la réalité. Tout d’abord, sa première phrase attire ma méfiance, on dirait qu’elle ressent le besoin de s’introduire. Généralement, c’est le genre de moment où il faut craindre les pires présentations. Mais ma curiosité est plus forte que ma méfiance alors je reste sur place, continuant de la regarder dans les yeux quand elle prononce Son prénom. Immédiatement, la haine flambe en moi à l’entente de son prénom, mais cette haine disparaît aussi vite qu’elle est apparue quand je comprends le sens de ses mots. Son enfant… Mon enfant ?

« Tu… Es-tu… ? »


Je n’ose pas prononcer les mots à voix haute, je n’ose pas leur donner vie, laisser l’espoir m’envahir, m’écraser. Tout autant que l’horreur. Parce que c’est le pire moment pour revenir dans ma vie. Parce que sa vie est menacée, par ma faute. Parce que je ne suis plus… Je ne suis pas la mère qu’il faut, que l’on rêve d’avoir… Je dévore malgré tout son visage du regard et je lève ma main jusqu’à sa joue, caressant doucement ses traits, sa mâchoire carrée, ce n’est pas la mienne, par contre ses pommettes hautes, ses yeux en amandes, ses boucles brunes et ce petit nez retroussé sont de traits venant de ma famille. Elle est toutefois légèrement plus grande que je ne le suis…

Je n’aurais jamais imaginé pouvoir retrouver ma fille, la toucher, la revoir. Et plus de quarante sont passés depuis la dernière fois. Qui suis-je pour elle, si ce n’est une inconnue l’ayant mis au monde ? Et comment a-t-elle su que j’étais sa mère ? Comment l’a-t-elle appris et pris ? Toutes ses questions me tuent mais pour une fois… Je ne veux pas penser égoïstement qu’à moi. Je veux pouvoir penser à elle. Je me rapproche encore un peu, levant la deuxième main pour prendre son visage en coupe, gardant mon regard plongé dans le sien. Elle a l’air plus que malaise et un doute m’envahit, mais je tente de refouler celui-ci…

« Es-tu certaine de toi ? Et comment as-tu su ? Comment es-tu devenue vampire ? Et comment as-tu appris pour ce profond salaud qu’est ton géniteur ? »




Dernière édition par Amaëlle L. Cheverston le Mer 5 Juin - 21:16, édité 1 fois
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Elina Ivashkov
Elina Ivashkov
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyVen 8 Déc - 19:35

Hello mom
Amaëlle ✧ Elina
Je suis dans une situation étrangère, plongée dans un dilemme dont j’ignore quel choix serait le mieux. Vérité ou mensonge ? Je me dis qu’elle a bien le droit de savoir qui je suis, mais en même temps je ne suis pas sûre d’être prête pour des retrouvailles mère-fille. Pourtant je ne peux pas me contenter de lui mentir alors qu’elle se pose des questions, je pourrais, mais je ne le fais pas. Et en même temps je regrette la vérité après avoir prononcé ces mots, son nom. J’analyse ses réactions, ses émotions, je ne suis pas sûre de toutes les saisir d’ailleurs, à tel point que je ne suis pas sûre si cette nouvelle lui fait plaisir ou non. Elle essaie de me poser une question à laquelle je me contente d’acquiescer. J’ai compris la question et elle connaît la réponse.

Qu’est-ce que ça donne ? J’attire davantage son attention. Elle me scrute, elle me touche et ça me met mal à l’aise. La seule personne à m’apporter autant d’attention se trouve être Lucifer, les autres ne s’attardent pas autant sur moi, je ne veux pas qu’ils le fassent. Ils me posent encore moins toutes ces questions. Je fronce légèrement les sourcils face à l’appellation de mon père. Salaud ? Je ne comprends pas. Je recule, rompant le contact de ses mains contre mon visage. J’ai besoin de penser clairement et ses gestes ne m’aident pas. Ce mot vient résonner à nouveau dans mon esprit, j’ai l’impression d’être replongée dans cette cellule où ils n’arrêtent pas de me dire que mes parents sont des monstres, et maintenant voilà que ma mère se met aussi à insulter mon père, ça ne me plaît pas. Cette rencontre ne me plaît pas.

- Pourquoi l’appelles-tu ainsi ? Mon père n’était pas un monstre. Tu n’es pas un monstre non plus.

Et je ne le suis pas non plus. Ne viens pas me dire que j’avais tort en croyant que mes parents puissent être autre chose que ce qu’ils me décrivaient. Ne viens pas me dire que les alchimistes qui me torturaient avaient raison, tout sauf ça. Au fond je ne sais même pas si j’ai envie de connaître ces réponses. Je n’aurais pas dû chercher à la rencontrer, je n’aurais pas dû venir à Missoula. Lucifer avait fait fausse route, cette rencontre n’est pas une bonne chose. Je la vois faire un pas en avant, ce qui me fait reculer d’un pas instinctivement.

- Je n’aurais pas dû venir ici... Tu as raison, je me suis trompée, je ne suis pas celle que tu recherches, je ne suis qu'un projet.

Un numéro. Je prononce ces derniers mots dans un souffle, peut-être est-ce assez bas pour qu'elle ne l'entende pas. Je pensais qu’avoir un nom et quitter ces alchimistes changeraient ma vie mais je me trompais. Je ne peux pas être comme tout le monde, avoir une famille, avoir des proches. Je suis née pour servir à des missions et je continuerai de jouer mon rôle en travaillant avec Lucifer. Je n’ai pas besoin de plus. Je ne veux pas plus. Je la vois lever une main dans ma direction, comme pour tenter de m’empêcher de partir, ou me toucher à nouveau le visage, je ne sais pas, je ne lui laisse pas le temps d’aller au bout de son geste. Mon corps agit instinctivement, je m’écarte sur le côté pour la laisser avancer vers le vide alors que je m’empare de cette main en même temps que je me glisse derrière elle, bloquant sa main dans son dos en exerçant une pression suffisamment forte pour suggérer que je pourrais briser son poignet d’une seconde à l’autre. Mon bras métallique se glisse par-dessus son épaule pour attraper son cou sans que je ne serre ma prise pour autant. Je ne veux pas lui faire du mal, mais je ne veux pas non plus... Je ne sais pas. Faire connaissance ? Qu’elle me touche ? Qu’elle me révèle certaines vérités ? Peut-être tout. Mon visage à côté du sien, je prononce ces mots d’un ton froid, voire menaçant.

- Je ne peux pas être ta fille. Je ne peux pas être comme toi.

Tu ne seras jamais fière de la femme que je suis, alors à quoi bon insister ? Epargnons-nous une déception mutuelle. Epargnons-nous de possibles souffrances. Tu n’as pas besoin de moi dans ta vie et j’ai envie de croire que je n’ai pas besoin de toi non plus. Il te suffit de me laisser disparaître pour que tout redevienne comme avant.

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Amaëlle L. Cheverston
Amaëlle L. Cheverston
La dame des ombres
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyDim 22 Juil - 8:47

Hello mom
Amaëlle & Elina

Comment ? Comment était-ce possible ? Comment a-t-elle su me retrouver ? Comment ai-je pu ne pas comprendre immédiatement ? Ne dit-on pas que le lien entre une mère et son enfant est unique ? Dans ce cas pourquoi je ne l'ai pas ressenti tout de suite ? Pourquoi je ne le ressens que maintenant, se tisser doucement pendant que je dévore son visage du regard. J'y vois mes traits, ses traits également malheureusement. Mais elle a prit le meilleur de nous deux. Sauf le regard. Je sais déjà que je ne pourrais pas le soutenir, même si dans ses yeux il n'y a pas la malveillance de son père. Monstre. Si, nous sommes des monstres. Mais il l'était bien avant moi. Je laisse échapper un bref rire, dénué d'émotion positive.

« Ton père... n'était pas un homme recommandable. Il n'était que faux-semblant, au mieux. Mais effectivement, à cette époque là, je n'étais pas un monstre. Je ne me considère pas comme telle aujourd'hui mais certain dirait que je le suis devenu. Ca ne signifie pas que tu l'es, au contraire, je le sens. »


Je sens, je sais, que tu n'es pas un monstre. Je sens ton humanité, que tu tentes de réprimer mais qui ressurgit en des émotions que tu ne peux pas contrôler. Cette émotivité, tu la tiens de moi. Je n'ai jamais été capable de réprimer bien longtemps mes émotions, alors j'ai appris depuis à les vivre pleinement plutôt que de les réprimer. Peut-être que tu feras le même choix que moi ? Peut-être pas. En tout cas, ça n'a pas l'air d'être ton choix pour le moment.

Ce pas en arrière me lacère le cœur. C'est étrange comme cet organe peut supporter des coups avant de se briser, je croyais que Lucas l'avait déjà détruit mais on dirait que ta place était toujours assurée dans mon cœur et que tu pouvais y faire des ravages. Ne me fuis pas, je t'en pries, Lyana. Nous avons attendu si longtemps...

Tu ne comprends que ce que tu veux, tu comprends mal. Je ne cherche rien d'autre que ma fille, je ne m'attendais pas à la retrouver mais je ne compte pas la perdre, peu importe quelle est ta personnalité, peu importe tes fautes ou tes fréquentations. Tu pourrais même m'avouer vivre avec Ethaniel que je resterais à tes côtés. Ne disparais pas si vite.

« Non ! Attends...»

J'appuie mes propos d'une main contre sa joue, tout du moins je tente de le faire mais mon mouvement est avorté. Je sens sa poigne forte, affirmée, elle sait ce qu'elle fait et elle n'a pas peur de le faire. Si elle doit briser mon corps pour ses souhaits, elle le fera. Et d'une certaine façon, cela me rend heureuse pour elle. Elle ne laissera pas la vie la briser, cette petite fille que je n'ai pas vu grandir est déjà devenue une femme forte et assurée. J'attrape son bras contre ma trachée, sentant une texture étrange à celui-ci mais je ne m'y attardais pas pour le moment. Je ne cherchais pas non plus à me dégager.

« Tu n'as pas à être comme moi. Tu n'as qu'à être toi, vivre selon tes propres lois. Il n'y a rien que tu ne peux pas faire. Alors s'il te plait, laisses-moi faire parti de ta vie. Laisses-nous le temps de nous connaître avant de nous condamner. »

J'attends que sa prise se relâche avant de faire le mouvement de me retourner. Dire qu'il y a peu je me serais énervée et débattue. Et pourtant, malgré une petite difficulté, je n'avais pas trouvé de raison particulière à me dégager de cette prise mortelle. Est-ce que je lui faisais déjà confiance, peut être à tord ? Ou est-ce que je devenais suicidaire ? Je ne sais pas quelle réponse me plairait le plus... Surement aucune. La confiance m'avait toujours mené à la trahison...

« Quand tu es née, je t'ai nommé Lyana avant qu'on ne t'arrache de mes bras. C'est un hommage qu'on se transmet de mère en fille. Ma mère s'appelait Eleanor, mon deuxième prénom est Lyra. Ses prénoms avaient tous la même racine, pour nous permettre d'être une famille, malgré la distance, malgré le temps, malgré les épreuves qu'ont toujours subis les femmes Cheverston... Dis-moi, aujourd'hui, tu es capable de renier ce lien mais est-ce que tu ne peux pas lui laisser une chance d'exister ? Même si tu portes certainement un nom différent de celui de ta naissance... »


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Elina Ivashkov
Elina Ivashkov
La miraculée
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyLun 13 Aoû - 22:09

Hello mom
Amaëlle ✧ Elina
Suis-je issue d’une famille de monstres comme ils le disaient ? Comme ma propre mère semble vouloir le penser ? Tu ne peux pas me dire ça, pas toi, si tu approuves alors... ça voudra dire qu’ils avaient raison. Ça signifiera qu’ils avaient de réelles bonnes raisons de me faire subir toutes ces souffrances. Ne me dis pas qu’ils avaient raison... Elle a ce rire qui m’enfonce, qui me repousse dans mes retranchements. Elle n’approuve pas qu’ils étaient des monstres mais elle ne le nie pas non plus. Et moi dans tout ça ? Elle dit que je n’en suis pas un alors qu’elle n’a pas la moindre idée de la femme que je suis. Mensonge. Manipulation. Je ne peux pas rester. Je ne veux pas rester.

Pourtant elle tente de m’en empêcher, me rattrape pour me garder à ses côtés, sans doute, mais face à ce geste je réagis au quart de tour. Amaëlle n’a pas le temps de me toucher, juste de se laisser surprendre par mon auto-défense et finir prisonnière de ma prise. Sans doute pourrait-elle s’en défaire, mais elle ne cherche pas à essayer, peut-être parce qu’elle sait au fond que je n’ai aucunement l’intention de la blesser. Sa main se pose sur mon bras qui l’attrape par le cou mais elle ne fait rien de plus que le tenir. Puis elle me demande de nous laisser une chance, d’offrir la possibilité à ce lien mère-fille d’exister, malgré toutes ces années.

De longues secondes s’écoulent avant que je ne me décide à la relâcher. Je ne dis toujours rien, me contentant de la regarder dans les yeux. Je n’ai pas encore choisi si tu te poses la question, t’avoir libéré ne signifie pas que j’accepte ta proposition, seulement que je veux bien y réfléchir. Puis elle reprend, me parle de cet hommage transmis de mère en fille, m’offre finalement ma véritable identité. Lyana, c’est donc ainsi que j’aurais dû m’appeler. Je me demande quelle vie aurait eu cette petite Lyana si elle avait pu grandir auprès de ses parents, sans doute aurait-elle été heureuse. Mais je ne suis pas cette enfant.

- Elina, c’est ainsi qu’ils ont choisi de m’appeler.

Du moins quand je n’étais pas le sujet X-22. Mais tu ne sais rien de tout ça, tu ne sais rien de la vie que j’ai pu avoir. Est-ce que tu regretterais si tu savais ? Est-ce que tu m’aurais protégé de ces hommes si tu avais su ?

- J’ai longtemps espéré avoir une mère. J’ai espéré que tu viennes me sortir de cet endroit. Mais mes parents m’ont abandonnés lorsque j’étais enfant, alors pourquoi voudrais-je de ce lien aujourd’hui ? Pourquoi en voudrais-tu ?

Il n’y a pas réellement de reproches dans l’intonation de ma voix, surtout de la froideur. Je suis peut-être devenue une femme forte Amaëlle, mais je suis surtout devenue une femme vide. Alors que toi tu es pleine de... sensations. Je le lis dans tes yeux qui pétillent. C’est beau, je trouve, ton regard est magnifique, mais le mien ne sera jamais ainsi.

- Finalement la seule personne qui se rapproche d’une famille pour moi se trouve être Emrys puisque je suis son infante, même s’il doit probablement l’ignorer.

Après tout il m’a donné la fiole de son sang pour que je puisse guérir en cas de besoin, mais je ne crois pas qu’il s’attendait à ce que je m’en serve pour pouvoir renaître. Est-ce une bonne idée d’ailleurs, cette renaissance ? La mort aurait sans doute était plus douce, pourtant je ne voulais pas quitter ce monde sans voir de mes propres yeux le visage de ma mère. Maintenant je l’ai vu.

- Et je le remercierai toujours pour m’avoir permis de te rencontrer, mais... je me suis fait des illusions.

Ce ne doit pas être facile à entendre pour Amaëlle, mais c’est la vérité. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, j’espérais être... différente grâce à cette rencontre. Mais je ne pense pas pouvoir changer un jour. Je ne pense pas que cette rencontre changera quoi que ce soit à nos existences.

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Amaëlle L. Cheverston
Amaëlle L. Cheverston
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyMer 5 Juin - 22:50

Hello mom
Amaëlle & Elina

Est-ce que je m'attendais à tomber sur ma fille ce soir ? Certainement pas. A dire vrai, ça faisait tellement longtemps que je la cherchais que... Je n'étais plus vraiment certaine de réussir à la retrouver. Et j'étais encore moins certaine de pouvoir la reconnaître. Et là, elle me confirmait mes pires craintes en me montrant que j'étais incapable de la reconnaître du premier coup. Quel genre de mère ne pouvait pas reconnaître son enfant ? Quel genre de mère ressentait d'abord de la haine avant de comprendre qui était face à elle ? Je sais, j'avais des circonstances atténuantes. Mais ça n'expliquait pas tout. La haine dans laquelle je nageais depuis quelques jours ne suffisaient pas à expliquer cela.

Je ne peux pas te laisser partir, Lyana, pas comme ça. Parce que si tu pars, je le sais, je le sens, je ne te reverrais plus. Et je ne peux pas tirer un trait sur toi, pas de cette façon. Si tu ne peux pas supporter la femme que je suis, je ferais des efforts. Mais si tu ne me connais même pas, est-ce que je peux te demander à toi de faire un effort ? Ton étreinte se relâche, je suppose que c'est bon signe.

Quand je le peux, je me retourne et je me retrouve à dévorer de nouveaux ses traits du regard. Depuis combien de temps es-tu comme moi, Lyana ? Des mois ? Des années ? Je ne vais pas regretter ta nouvelle nature, elle me laisse le temps de rattraper le temps perdu, de me rattraper. Mais je regretterais définitivement le fait de ne pas t'avoir vu grandir. Ces années me manqueront, Lyana, ou peu importe comment ils t'appellent. Je te pose la question et tu me réponds. Elina. Soit. J'essaierais de t'appeler comme ça enfin...

« Est-ce que tu préfères que je t'appelle ainsi ? Elina ? »

Parce que vu la façon dont tu prononces ta phrase, je me pose quelques questions. Mais si tu préfères ça, pas de soucis, je tenterais de m'y habituer, je ne te forcerais pas à reconnaître le prénom de Lyana. Et puis, après tout, aucun fantasme ne survit à la réalité, n'est-ce pas ? Je t'observe et tu me pose des questions, bien trop de questions qui provoquent une certaine moue sur mon visage. Vraiment ? Tu penses que je t'ai abandonné ? Qu'est-ce que tu me racontes ? Mais je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche que tu continues à parler et cette fois tu me parles d'Emrys.

Ce prénom... Tu ne peux pas savoir tout ce qu'il m'évoque, Elina. Il m'évoque de la tendresse envers mon meilleur ami, un puissant instinct de protection. Il m'évoque la trahison devant cet amant et aimé qui a choisi mille autres corps que le mien. Il m'évoque aussi de la fureur devant son abandon. Et là ? Je ne sais pas si je dois ressentir de la fureur ou de la gratitude. C'est grâce à lui que je te retrouve, il m'avait apparemment permis de te rencontrer. Sauf qu'il ne nous avait pas réunis, préférant peut être garder cet as dans sa manche... Savoir que tu le considères comme ta famille, c'est une piqure douce et amère à la fois. Puis tu parles encore, comme si tu allais prendre congé, comme si cette rencontre te suffisait et je secoue violemment la tête, me rapprochant de toi le plus possible sans te toucher, vu qu'apparemment tu détestes cela.

« Je t'en prie, ne pars pas, pas comme ça. Je ne sais pas en quoi tu pensais t'être fait des illusions mais... Tu ne me laisses pas le temps de te prouver que tu peux avoir tord. Que nous pouvons être liées. »

Je tends ma main et c'est à toi de la saisir ou non, je te laisse faire les derniers centimètres. Mais plus que ce contact physique, c'est celui de mes yeux que je veux que tu accroches, pour que tu puisses lire la vérité en eux. Je ne sais pas si Emrys t'a parlé de moi, mais tout ceux que j'ai connu pourront te dire que mes yeux ont toujours trahis mes sentiments. Et cette fois, ils trahissent mon espoir de créer un lien avec toi. Ma peur de te perdre avant même de t'avoir eu avec moi également. Ne me laisses pas tomber, pas toi également Elina. Ne laisses pas ce lien se détruire avant même d'avoir eu la chance de vraiment exister sans l'influence néfaste des Ivashkov.

« J'ai longtemps espéré te retrouver, Elina. Je n'ai jamais voulu t'abandonner, on ne m'a jamais laissé le choix. Et si je pouvais, je reviendrais en arrière jusqu'à ce que la seule façon pour que nous soyons séparés, ce soit qu'ils me tuent ce jour-là. Mais je ne peux pas revenir en arrière, je peux juste espérer que cette fois, ce soit toi qui n'abandonnes pas. Laisses-moi être dans ta vie, s'il te plait, laisses-moi te prouver que je veux ce lien et qu'on le mérite. »


Ma main libre, celle que je ne tends pas, se loge sur mon pendentif où se referme ton portrait bébé, qu'Emrys avait fait faire. Est-ce qu'il t'a parlé également du secret de ce pendentif ? Parce que je t'assure que ce dernier ne m'a jamais quitté, peu importe mes périples. Tout comme tu ne l'as jamais fait dans mon coeur. Il y a une place pour toi, Elina. Et il y en aura toujours une. Laisses moi trouver également une petite place dans ta vie...

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Elina Ivashkov
Elina Ivashkov
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyMer 19 Juin - 22:54

Hello mom
Amaëlle ✧ Elina
Elle me pose cette question à propos de mon prénom et je me retrouve à réfléchir une courte seconde. On ne m’a jamais demandé comment je voulais m’appeler, ça a été X-22 durant des années de ma vie avant qu’ils ne m’appellent Elina un beau jour. Je n’ai jamais eu que ça toute ma vie, aucun nom de famille, je n’avais pas le droit d’en porter un lorsque je travaillais pour eux, je n’avais de toute façon pas d’identité avant de découvrir l’existence de mes parents. Est-ce que je préfère Elina ou Lyana ? Je ne sais pas, je sais seulement que je me suis habituée à Elina alors finalement je me contente simplement d’acquiescer à sa question. Elina, c’est suffisant, même si ce sont eux qui m’ont nommé ainsi, c’est elle que je suis après tout. Un autre prénom ne changera pas la femme que je suis. Pourquoi aurais-je envie de changer de toute façon ? Pourquoi aurais-je envie de connaître ma mère, mes origines ? C’était une mauvaise idée de la rencontrer, je n’aurais jamais dû venir ici.

Sauf qu’elle me retient, pas en m’attrapant mais avec ses mots, avec cette main qu’elle me tend et espère probablement me voir attraper. J’observe cette main tendue vers moi sans la toucher pour l’instant, relevant mes yeux vers son regard. Tu as l’air sincère Amaëlle mais est-ce suffisant ? J’imagine que ça devrait l’être en tous cas. Je peux parfaitement entendre la voix de Lucifer résonner dans mon esprit, alors qu’il me conseillait de laisser une chance à cette femme en étant persuadé que je ne le regretterais pas. Visiblement il savait déjà que l’envie de fuir serait bien présente une fois devant elle. Dois-je écouter l’envie ou la raison ? Etrange de considérer Lucifer comme étant la voix de la raison, mais peut-être que cette fois-ci il n’a pas tort, peut-être que je devrais lui accorder une chance. Mon regard se pose alors sur ce pendentif qu’elle attrape, un bijou dont Emrys m’a parlé. Tu sais qu’il est le seul à m’avoir dit du bien de toi ? Alors que tous les autres ne cessaient de dire à quel point mes parents sont des monstres.

« Je… suis prête à t’accorder le bénéfice du doute. »

Je ne suis pas sûre de moi, pas sûre de ce qu’il y aura au bout du chemin, je sais juste qu’une part de moi regrettera à jamais de ne pas avoir essayé à cause de la crainte. Alors ma main se relève et mes doigts viennent effleurer les siens. Je ne lui sers pas la main, ce contact sera suffisant, ce contact m’intrigue bien plus qu’une poignée de mains.

« Tu as la peau douce. »

J’imagine que c’est normal pour une strigoï mais j’ai surtout eu l’habitude de ces mains rugueuses qui dessinent des tatouages sur ma peau, qui me caressent pour le travail, qui me torturent lorsque je ne suis pas à la hauteur de leurs attentes. Ce n’est pas juste ta peau qui est douce, ce contact l’est également. Puis je laisse finalement retomber ma main le long de mon corps après de longues secondes, relevant à nouveau mon regard dans le tien.

« Raconte-moi ton histoire Amaëlle, car jamais ils ne m’ont dit que tu m’as recherché, que tu m’as même désiré. »

Emrys est le seul à me l’avoir dit, mais une voix contre des dizaines d’autres, on aurait tendance à dire que ça ne vaut pas grand-chose. La voix de la personne qu’on accuse en revanche, vaut déjà beaucoup plus que les autres. Raconte-moi à quel point ils m’ont menti. Prouve-moi à quel point j’avais tort de craindre nos retrouvailles, parce qu’au fond de moi j’ai toujours espéré connaître ce lien mère-fille, mais je ne savais pas si je voulais que ce soit vraiment toi, cette mère pour moi.

« Et surtout je veux savoir qui nous a séparé. »

Et si par malheur ces personnes sont toujours vivantes aujourd’hui, si tu ne les as pas encore tués alors je veillerais à le faire moi-même. Il me faut juste des noms à présent et je sais que tu les as, n’est-ce pas Amaëlle ?

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Amaëlle L. Cheverston
Amaëlle L. Cheverston
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MessageSujet: Re: Hello mom   Hello mom EmptyVen 11 Sep - 20:08


Hello mom
Amaëlle & Elina

Lyana… On dirait qu’il allait falloir que je m’habitue, même dans ma tête, à t’appeler autrement. Elina. Ce n’était pas un si mauvais prénom mais ce n’était pas celui que je t’avais choisi, il ne figurait même pas dans les prénoms que je pouvais avoir en tête. Mais je n’allais pas me plaindre, je t’avais retrouvé, je ne l’espérais presque plus et je prendrais donc tout ce que tu pourras me donner.  Après tout, il y avait près de quatre décennies passés à vivre sans l’autre, il était normal qu’il faille qu’on s’adapte à l’autre et que je m’adapte à ce prénom qui était maintenant le tien. Tu me parles d’Emrys et je ne sais pas si je souhaite lui arracher les crocs ou le remercier. Parce que grâce à lui, tu es devant moi mais visiblement, tu es son secret depuis un certain temps et cela, je ne suis pas capable de lui pardonner, pas quand il sait combien je t’ai cherché. Je sens que tu es prête à partir, apparemment désillusionnée et je fais quelque chose qui ne m’arrive jamais : je te supplie. Je te supplie de me laisser une seule chance. Je ne suis pas une femme parfaite, je n’ai encore jamais été mère, mais j’aimerais que tu nous laisses une chance. Tu es l’être que j’ai cherché toute ma vie, Elina. Et pour toi, je veux pouvoir faire des efforts. Je lui demande cette chance et sa réponse me soulage, détendant des muscles dont je ne m’étais pas rendu compte de leurs tensions.

« Merci… »


Je ne laisse pas retomber ma main, pas encore et je sens les doigts d’Elina frôler les miens. Juste un frôlement mais c’est le premier vrai contact que nous avons depuis quarante ans. Je fais un effort pour ne pas le pousser, le prolonger et sa réponse me fit sourire doucement. La peau douce, oui, tant qu’on ne s’attarde pas sur les cicatrices. Mais c’est l’une des avantages à être une strigoï : notre corps se fige dans l’état où il était avant notre mort et seule des conditions extrêmes nous laissent maintenant des cicatrices. Alors j’ai hérité de plusieurs cicatrices de mon passé de dhampir mais depuis ma transformation, je reste avec une peau douce et sans marque supplémentaire. Je sens que la peau d’Elina est un peu plus rugueuse mais elle possède également une douceur qui fait remonter des souvenirs du seul moment où je l’ai tenue contre moi. Je ne dis rien de plus, je la laisse s’éloigner, je la laisse ouvrir le dialogue. Dire que je t’ai désiré est faux, je me suis sentie mal une grande partie de ma grossesse, surtout sous les regards d’Ethaniel. C’est Emrys qui m’a permis de tenir le coup. Puis quand tu as bougé pour la première fois dans mon ventre, j’ai su que cela serait différent. Que je ne pouvais pas te relier à lui mais que tu serais avec moi, que tu serais une part de mon cœur. Est-ce que je peux te dire ça ? Non, tu n’as pas l’air d’être très portée sur les sentiments. Heureusement pour toi, j’ai appris à parler avec un peu plus de logique que de passion ces derniers mois alors je devrais être capable de me retenir de te faire peur. Sa dernière question fit naître un sourire sur mes lèvres. Non, il n’est pas inadapté, je me reconnais juste en toi. Je reconnais cette flamme vengeresse. Qu’une Cheverston soit douce ou méchante, il ne fallait pas la titiller, sinon nous étions capables du pire par vengeance.

« Te raconter mon histoire… Il y en aurait tant à dire. J’étais une dhampir et je protégeais un moroï de sang royal. Emrys était le deuxième dhampir qui le protégeait, nous étions amis depuis l’enfance, nous nous entraînions déjà ensemble bien avant de commencer cette mission. Ethaniel Ivashkov, ton père, c’est lui que nous protégions. »


C’est de lui dont tu as hérité de ses yeux que je suis incapable de regarder sur un autre visage que le tien. Je fais des efforts pour ne pas lâcher tes prunelles, pour que tu voies que je te dis la vérité, pour que tu voies mes sentiments et que nous puissions maintenir ce contact entre nous. Mais je dois t’avouer qu’habituellement, je préfère tuer ceux qui ont cette couleur de prunelle. Tu pourras le comprendre ensuite.

« Nous avons passé trois ans à le protéger et un jour, il s’est fait capturer. Du moins c’est ce qu’on a cru. Avec Emrys, nous nous sommes séparés et nous sommes entrés dans deux lieux où aurait pu se trouver Ethaniel. Je suis tombée sur un strigoï que j’ai réussi à tuer difficilement. Je me souviens qu’à ce moment-là, sa mort m’avait retourné parce qu’elle avait été sanglante. Amusant comme j’étais encore innocente à ce moment-là. Je suis sortie de cet endroit, bouleversée, me disant que je devais appeler Emrys pour savoir s’il avait retrouvé Ethaniel et j’ai vu le moroï appuyé contre la voiture. Il contrôlait l’eau, Ethaniel, et un corps de dhampir est composé majoritairement d’eau. Il a réussi à contrôler mon corps assez longtemps pour me faire retourner dans la salle où se trouvait le corps du strigoï et il m’a attaché avant de me violer, en me répétant que j’aurais du faire comme les autres et ne pas me laisser désirer. C’est Emrys qui m’a retrouvé deux heures après et c’est lui qui a veillé à ce que je ne sois plus jamais dans la même salle qu’Ethaniel seule à seul. Ma parole ne comptait pas dans la société des moroïs et nous avons du continuer à servir Ethaniel pendant toute la durée de ma grossesse. A mon accouchement, il n’y avait qu’Emrys avec moi et tu es née, si parfaite et tellement en forme. Tu étais un beau bébé, avec déjà une petite touffe sur la tête et surtout un corps bien constitué. Accoucher m’avait fatigué, Emrys n’a pas réussi à lutter seul contre les quatre gardiens qui sont venus pour prendre l’enfant, pour te prendre toi. Quand ils nous ont maîtrisés, ils nous ont assommés et c’est la dernière fois que je t’ai vu. Deux jours après, nous avons du reprendre notre service auprès d’Ethaniel et il nous a fait comprendre qu’il était le responsable de ta disparition. Six mois plus tard, Emrys s’est fait transformé lors d’une mission solitaire et il est revenu le soir même dans la maison d’Ethaniel en reprenant son service comme si de rien était afin de m’isoler et de me proposer également la transformation. Sur le moment, j’ai refusé mais il m’a tout de même transformé. Le soir même, nous tuions Ethaniel et depuis, nous avons continué à te chercher. D’abord en Europe où nous avons retrouvés et tués les quatre gardiens, puis en Russie, berceau de la civilisation moroï avant de venir ici, en Amérique, espérant te retrouver. Et tu es maintenant devant moi. »

Je secoue doucement la tête pour revenir au présent. Il y aurait tellement d’autres choses à dire mais le reste peut attendre, n’est-ce pas ? Nous avons encore tout le temps pour apprendre à nous connaître si tu nous laisses une chance. Je retiens un mouvement pour m’approcher d’elle, pour attraper sa main, plongeant plutôt de nouveau mon regard dans le sien.

« Et toi ? Que t’est-il arrivé depuis ton enfance ? Ou si tu ne souhaites pas m’en parler, dis-moi au moins à qui je dois nos retrouvailles ? »

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