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 Le fond des abysses

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Alec McDowell
Alec McDowell
Le tourmenté
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MessageSujet: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptySam 20 Mai - 19:07


Le fond des abysses
Alec & Kyara


Toucher le fond et creuser encore. Je cherche toujours plus, toujours pire. Pire que quoi ? Pire que moi surement. Je cherche, j’espère presque, trouvé un homme qui est fini d’une façon plus pathétique de la mienne mais j’avoue, j’ai du mal à trouver. Je regarde mon téléphone, cochant encore une case. Une case de plus. Une journée de gagné, une journée en plus. Ou en moins, cela dépend du point de vue. Et de la personne à qui on le demande.

« Hey mec, t’as du H ? »


Je secoue la tête négativement et le groupe se casse sans un mot de plus. C’est comme ça à Chicago, aux heures sombres de la nuit. Chacun cherche un moment excitant, un moment de contrôle. Mais ce n’est pas ce que je cherche. Je me glisse à travers des rues, des immeubles, une destination en tête. N’avait-il pas déjà été question de ce lieu, une semaine plus tôt ? Eh bien, tu te ramollis, je m’attendais à mieux de ta part. Je suis à peine entré dans l’entrepôt que je peux déjà sentir sa présence, comme une émanation nocive et polluante venant de sa personne. Je fronce le nez avant de sentir des mains se glisser contre mon torse et un corps se coller contre mon dos.

« Tu serais presque en retard. »


Je n’attends pas la fin de sa phrase pour me retourner mais déjà elle s’est éloignée avec un grand sourire sur ses lèvres rouges. Ma machette est déjà dans ma main et mon regard ne la trompe pas. Elle sait, tout comme moi, que le fil est fin et prêt à se rompre avant sa mort. Ou avant la mienne. Cette association contre nature ne durera pas éternellement.

« Que me veux-tu ? »

« J’ai une requête pour toi. »


Je hausse un sourcil. C’est ce qui s’appelle tourner autour du pot et j’ai appris que cette femme adorait faire ça. De quoi me rendre encore plus sur les nerfs. De quoi nous approcher un peu plus du moment où sa tête sera séparé de son corps. Un moment qui me tarde, plus le temps passe.

« Explicite. Et rapidement ou sinon je ne vais plus t'attendre. »

« Il faut que tu rentres à Missoula. »


Cette fois, sa requête me choque assez pour que je baisse une seconde ma garde. Missoula. C’est une ville où j’ai laissé mon passé, où j’ai laissé les gens qui m’étaient chères en sécurité. En sécurité contre moi-même. Parce que jusqu’à maintenant, j’avais difficilement trouvé plus con et plus dangereux que moi. La preuve, je suis toujours en vie. Et toujours dans les emmerdes. Sinon je ne serais pas en sa compagnie.

« Je n’irais pas. »

« Oh si, tu iras, avec une mission bien en tête. »

Elle a l’air assurée. C’est une tête que je n’apprécie pas. Avec le temps, j’ai appris à reconnaître ses petites manies. Si elle est aussi sûre d’elle, c’est qu’elle a plus d’une carte dans sa manche. Et ce n’est généralement pas bon signe pour moi. J’attends la suite et je vois son sourire s’agrandir, découvrant ses longs crocs de suceuse de sang.

« Ou sinon c’est moi qui y irait et je m’assure de goûter à ta sœur, histoire de savoir si elle est aussi délicieuse que toi, mon cher. »

Je ne réfléchis pas. A menace immédiate, réaction immédiate. Une seule femme restera à jamais intouchable et c’est ma jumelle. Elle est la seule raison pour laquelle je n’ai pas encore sombré. La seule raison, également, pour laquelle je me tiens toujours éloigné de Missoula. Elle est bien plus en sécurité loin de moi, avec celui qui peut la protéger plutôt que l’enfoncer. Je rate la gorge de ma cible de presque rien et j’entends son rire de clochette raisonner avant qu’un coup brusque ne me fasse lâcher l’arme. Puis c’est un corps qui me plaque contre le mur avec des crocs qui se plongent dans ma nuque. Comme à chaque fois, la sensation me fait perdre pied, plus vite, toujours plus vite, je me perds. Et elle le sait, elle en profite, comme à chaque fois. Et cela va se finir comme toujours. Quand elle lâche ma nuque et qu’elle me regarde, mon sang sur ses lèvres souriantes, et ses yeux rouges plongés dans les miens, je peux voir dans son regard la même lueur de rage et de désir, des émotions qui nous connectent, qui expliquent notre lien. Puis nos lèvres sont l’une contre l’autre et nos corps se fondent avec brusquerie l’un contre l’autre. Ça fait longtemps que mes remords envers Callie ont disparus. Longtemps que mes émotions ne sont plus aussi « blanches et pures ». Ouais, plus rien n’est pareil…

Deux jours plus tard, je suis à Missoula, même si j’avais juré, en quittant cette ville, que je n’y reviendrais plus. J’ai choisi la moto, une Ducati noir, qui était devenu ma meilleure alliée. Et surtout, mon casque avait l’option GPS, oui, faut pas croire, tout ne s’était pas arrangé depuis mon départ. Je dépasse les frontières de la ville pour me dirige à la périphérie de celle-ci. Je ne sais pas où chercher ma sœur mais je sais par où commencer. Et quoi de mieux que la villa pour cela ? Sauf que j’ai la surprise de trouver la maison de ma sœur et d’Adrian occupés par d’autres gens alors je me dirige à contrecœur vers la bâtisse que j’avais occupé, dans mon ancienne vie. Et j’ai la surprise en arrivant devant celles-ci de trouver du monde autour d’elle. Je fais semblant de rien, continuant ma route et me garant hors de leurs regards. Puis, je reviens sur mes pas, me camouflant de mon mieux. A fréquenter une strigoï, j’avais appris quelques trucs pour être discret. Et cela me permet de comprendre qu’ils ont trouvé un homme pour détruire l’un des pieux permettant de protéger la maison et qu’ils comptent entrer dans celle-ci en force, histoire de saigner les habitants. Sauf que les gars, vu le peu de lumière qui se trouve dans la bâtisse, y a pas de fête donc y a pas beaucoup de monde dans le coin !

Je retiens de justesse un juron quand je me rends compte que les strigoïs ont disparus de mon champ de vision, ils ont du entrer dans la maison. J’en avais repéré trois, espérons qu’il n’y en avait pas d’autres. Pas le temps d’être discret, je fonce, espérant que ma jumelle ne soit pas là. J’ai à peine le temps de faire quelques pas dans la villa qu’un strigoï me tombe dessus. Lui régler son compte ne me prend qu’une quinzaine de secondes, décidément pas de bons combattants, même si apparemment, ils sont plus intelligents que leurs aînés. Je me dirige vers la chambre de ma sœur et je tombe sur une mauvaise surprise, un strigoï qui se marre comme un con en plein milieu de la pièce et ma sœur plaquée contre le sol avec un strigoï à deux doigts de la bouffer. Et elle ne se défend même pas, bordel !

« Kyara, debout, défends-toi bon sang ! »

Je ne sais pas qui est le plus surpris par le son de ma voix, peut-être moi, je m’attendais à être sec, et non pas à entendre ma voix se faire suppliante. A croire qu’il me suffit de revoir ma sœur pour devenir faible. Enfin, je me bouge, lançant une lame dans la nuque du strigoï qui tenait ma sœur avant de me diriger vers l’autre petit con. Un combat s’engage, celui-ci dure plus longtemps. Peut-être deux ou trois minutes. Quelques blessures font leurs apparitions mais je finis par tuer mon adversaire et quand je me tourne vers ma sœur, je trouve son strigoï sur le sol, inconscient ou mort, je ne sais pas. Je m’en fous un peu pour l’heure quand je vois ses yeux hallucinés se poser sur moi.

« Bon sang, mais t’as foutu quoi là, Kyara ? »


Autant pour le self-contrôle, de toute façon, j’ai jamais été le genre de mecs à savoir me poser des limites…

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Kyara Mcdowell
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MessageSujet: Re: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptySam 20 Mai - 22:01


Le fond des abysses
Alec & Kyara

Les choses ont encore dérapées. J’ai perdu le contrôle. L’ai-je vraiment eu un jour ? Je ne sais pas, tout ça me paraît bien trop lointain. Ça n’allait déjà pas dans ma vie après mon retour d’entre les morts mais avec le départ d’Alec ? Ça a été le début de la fin. La drogue, c’est la seule chose qui m’aidait à tenir, à ne plus avoir mal, à ne pas me foutre en l’air avec une balle. Jusqu’à ce que la drogue me fasse littéralement perdre la tête. J’avais prévenu Adrian qu’en vivant ensemble il risquait d’en baver, il pensait tenir le coup mais au bout d’un moment il n’a juste plus supporté toutes ces fêtes, tous ces dealeurs autour de nous, toutes ces drogues qui étaient devenues ma première nourriture. Oh il a essayé de nous sortir de tout ça, surtout quand j’ai fait une overdose, il a commencé à faire le ménage, du jamais vu, sauf qu’il était en train de balancer tout notre stock.

J’ai fait de la vie d’Adrian Ivashkov un véritable enfer. Je savais que je ne le méritais pas, j’ai tout fait pour le repousser, pour qu’il me déteste, pour qu’il m’abandonne. Je pouvais supporter de tomber, mais je ne pouvais pas l’entraîner avec moi. Sauf qu’Adrian continuait de s’accrocher, il faisait tout pour me convaincre que c’était la drogue qui parlait à ma place, qu’une fois qu’on arrêterait ça irait mieux. Alors j’ai frappé plus fort. D'abord en lui disant que j'avais couché avec John, ensuite en le laissant me découvrir à moitié nue en train d'embrasser l’un de nos dealeurs. J’avais gagné, ou plutôt tout perdu. J’étais seule maintenant, à la fois ce que je voulais et détestais le plus. Quand je suis seule je perds les pédales, c’est ce qu’il s’est passé.

La villa est devenue une porte ouverte à tous. Il y avait de la musique, des inconnus prêts à faire la fête matin et soir. Parfois je me joignais à eux, mais la plupart du temps je restais enfermée dans cette chambre à me défoncer seule et à dessiner des choses glauques sur les murs. Je ne sais pas combien de temps ça a duré, je ne sais pas combien de crise j’ai fait enfermée dans cette chambre, combien de drogues j’ai consommé. Je sais juste qu’un beau matin, quand je suis sortie de cette chambre pour aller me chercher quelque chose à manger, je me suis rendue compte de l’état lamentable de cette villa, du mien également. Alors j’ai fini par fuir cet endroit.

Je suis retournée là où Alec et moi habitions avant, c’était vide, froid, mais au moins le sol n’était pas collant et recouvert d’alcool. J’ai demandé à Adrian s’il pouvait installer une barrière protectrice ici, je ne sais que je n’avais pas le droit de lui demander un tel service, j’ai eu de la chance qu’il accepte. Il ne m’a pas dit grand-chose ce jour-là, à part que je devrais manger un peu plus parce que je faisais peur à voir. Il a raison, j’ai pratiquement la peau sur les os et je me promets d’essayer de changer. J’ai vraiment essayé, je le jure, j’ai essayé d’arrêter mais je n’ai pas tenu. C’était trop dur de faire ça toute seule, les crises de panique, le manque, les nuits blanches, les pleurs, les hurlements, je n’y arrivais pas. Alors j’ai replongé et je suis tombée encore plus bas, trop bas, les piqûres à mes bras en sont la preuve.

J’ai arrêté de compter les jours où mon frère m’a quitté. J’ai arrêté de compter les jours où j’ai détruit ma relation avec Adrian. Je me contente de vivre au jour le jour aujourd’hui, mais vous savez quoi ? Il y a au moins une bonne nouvelle à mon état, John est partit. Mon état pitoyable ne l’intéressait plus, comme quoi on peut finalement trouver du positif partout. Quoi qu’il en soit cette villa n’est pas devenue un lieu de fête mais un lieu de défonce, ce qui signifie une liste d’invité limitée, pas de musique à fond, mais de la drogue à perte de vue. Habillée uniquement d’un short et d’un soutien-gorge, ma tête est posée sur le torse dénudé de Matt. On est les seuls encore conscients après cette piqûre, mais je crois que Matt ne va pas tarder à rejoindre Morphée lui aussi, et moi je vais me retrouver seule à nouveau avec mes sombres pensées.

C’est ce que je croyais du moins, mais ces strigoïs ont débarqués et pendant qu’ils étaient en train de commettre un bain de sang, je me suis retrouvée entraînée dans une autre pièce par l’un d’entre eux, ma chambre. La tête de ce monstre me dit vaguement quelque chose, mais très honnêtement je suis trop défoncée pour me souvenir d’où est-ce que je l’ai vu, c'est déjà assez difficile de garder les yeux ouverts, mais lui visiblement connaît mon nom. Apparemment mon frère et moi avons décimé tout son groupe, il semblerait qu’on en ait manqué un.

- En général c’est toujours le plus con qui survit, va savoir pourquoi.

Petite provocation facile, je ne devrais peut-être pas mais je m’en moque, je ris même à ma propre phrase, ce qui ne semble pas lui plaire. En réponse je me reçois un coup de poing dans le visage qui m’envoie au tapis et me donne un sacré mal de tête. Sauf que monsieur le strigoï revient à la charge et me murmure qu’il va se faire un malin plaisir de me torturer avant de me tuer. Fais donc, je me torture moi-même tous les jours, je doute que tu puisses faire pire.

Je ne m’attendais pas à ce retournement de situation. Je ne m’attendais pas à revoir Alec, à entendre sa voix. Il m’ordonne de me défendre et pendant un instant je retrouve suffisamment mes esprits pour utiliser la lame qu’il a balancée dans la nuque de ce strigoï et le tuer avec. Il fallait que je survive, il fallait que je sache si c’était bien lui qui était revenue ou si ce n’était qu’une autre folie de mon esprit. Le sang m’éclabousse dessus mais je m’en moque, j’ai connu pire. Je reste assise là sur le sol alors qu’Alec se retourne vers moi et ose me faire la leçon, ou alors rien de tout ça n’est réel, peut-être même que je suis en train de dormir sur ce canapé.

- Non, tu n’es pas là, tu es parti, tu m’as laissé.

Qu’est-ce qu’il se passe ? Il faut que j’aille dans la salle de bain, j’ai besoin de me mouiller le visage. Je ne supporterais pas de le revoir encore une fois et me rendre compte que c’était dans ma tête. Tu ne sais pas combien de fois j’ai imaginé ton retour Alec, te voyant en chair et en os sous mes yeux avant de disparaître à nouveau.

- Tu vas encore disparaître... Sors de ma tête...

J’essaie de me redresser et dois me tenir au mur pour ne pas tomber. Où est la salle de bain ? Je commence à avoir trop chaud tout à coup, je ne me sens pas bien. J’arrive à peine à quitter la chambre que je m’écroule au sol, mes yeux virent au blanc et mon corps est parcouru de tremblements. Je crois que je suis en train de faire une nouvelle overdose, c’est dommage, je ne saurais peut-être jamais si cette fois il s’agissait bien d’Alec ou non.

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Alec McDowell
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MessageSujet: Re: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptyDim 9 Juil - 14:44


Le fond des abysses
Alec & Kyara


Cette ville est un putain de poison. Et malheureusement pour elle, je me ramène avec encore plus d’émanation malfaisante, après tout, je ne suis pas de retour de mon plein grès et encore moins avec une bonne compagnie. En réalité, je me dirige vers la seule personne qui puisse faire en sorte que cela vaille le coup, de revenir et de tout endurer. Mais également la seule personne qui explique pourquoi je m’étais cassé de là. Définitivement un putain de sac à emmerdes. Et je viens pour alourdir le sac.

Je ne m’attendais pas à trouver Kyara de ce côté-là et encore moins dans cette embrouille. Qu’est-ce qu’ils ont ces suceurs de sangs, ils sont suicidaires ou quoi ? En tout cas, ce sont des gamins, ils ne sont pas très vieux et ils ne savent pas se défendre. Définitivement bien loin des strigoïs que j’ai trouvés en dehors de cette ville. Mais ici, y en a peu qui dépassent le stade de bébé strigoï et ceux-là viennent de signer leurs fins. Je ne m’intéresse pas aux autres humains, y en a peut-être qui ont survécus ou qui vont crever bientôt sans soin mais leurs vies ne valent certainement pas celle de ma sœur. Et je suis bien content de mon choix quand je vois dans quel type d’emmerde elle a encore réussi à se fourrer. A croire que c’est de famille. Bien que ses merdes à elle ne lui collent pas autant au cul que la mienne, j’en sens même l’odeur. Je suis sûr qu’elle va se ramener. Mais d’abord, y a deux personnes qui méritent une remise à niveau.

J’harangue Kyara pour la faire réagir, lançant une lame sur le strigoï qui lui cherche des embrouilles avant de me diriger vers son pote pour le tuer. Y a pas à dire, ce petit con était assez rusé, mais comment dire… J’ai eu de l’entraînement depuis la dernière fois que j’ai opéré dans cette ville alors ce qu’il me présente, ce n’est pas suffisant pour s’en sortir en vie. Je finis par me débarrasser de lui avant de me tourner vers ma sœur. Cette fois, je la détaille vraiment du regard et je remarque son aspect négligé, terne… Et autant le dire, drogué. Ouais, je connais plutôt bien ce combo. Et je refuse de laisser mon cœur s’attendrir ou mon esprit me torturer en me disant que c’est de ma faute. Quoi qu’il se passe aujourd’hui, cela sera toujours mieux que ce qui aurait pu se passer si j’étais resté avec elle. Il fallait que je parte, je n’avais pas le choix. Alors, non, c’est définitivement trop tard pour les remords. Donc, je fais ce que je sais faire de mieux : je lui fais la leçon, espérant réussir à la faire réagir. Espérant revoir ma sœur la combattante…

Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais je ne suis pas si surpris que cela par sa réaction. Par contre, je ne peux pas empêcher ma grimace ni mon cœur de se serrer. Oui, je t’ai laissé, je t’ai abandonné. Mais crois-moi, c’était pour la bonne cause. Tu ne me connais pas, Kyara, pas aussi bien que j’ai voulu te laisser le prétendre. Et cet homme qui t’étais dissimulé, cet homme que je suis… Il fallait qu’il s’éloigne. Alors, je suis parti, j’en ai éprouvé quelques remords, mais aucun regret, parce que je savais agir pour ton bien, pour leur bien également, à ceux qui nous accompagnaient auparavant… Elle continue à parler, ce qui me permet de revenir au présent, et j’esquisse une autre grimace. Non, Kyara, je ne vais pas disparaître. Pas que l’envie m’en manque, je pourrais ainsi prétendre que tout va bien… Mais bien parce qu’aujourd’hui, tu es plus en sécurité si je t’ai à l’œil. Mais aussi parce que je ne sais pas si j’aurais la force de repartir une autre fois. Je te l’ai déjà dit, ma jumelle, tu es l’autre part de mon âme et je ne suis complet que si tu es dans ma vie. Mais… Ce choix va avoir de sacrées conséquences.

« Je veux bien sortir de ta tête, mais vu que je suis en chair et en os, j’aurais du mal à disparaître totalement, ma grande. »

Je m’approche quand je la vois devenir faible mais je me retiens de la toucher, sachant qu’elle déteste montrer ses faiblesses. Sauf que soudainement, je vois ses jambes faiblir et quand je me précipite à sa hauteur, elle se retourne sur le dos, me permettant de voir son état, son visage rouge, ses yeux roulaient mais je pouvais tout de même apercevoir que les pupilles étaient bien dilatées. Et également ses tremblements assez caractéristiques. Tout d’un coup, j’ai l’image de Jay, meurt de son overdose parce que nous n’avions pas su réagir assez tôt.

« Putain c’est pas vrai. Tu te fous de moi, Kyara ? C’est une blague… »

Je murmure, totalement désemparé. Tout ce que je connais, tout ce que j’ai appris, tout cela s’effondre face à la situation. C’est de ma sœur dont on parle, de ma jumelle, de la personne la plus importante de ma vie, mais également la plus fragile, je m’en rends bien trop compte en cet instant. De façon hésitante, je pose une main sur son épaule, avant de me reprendre. Je ne sais pas ce que je peux foutre, mais ne rien faire pourrait conduire à sa mort et c’est hors de question. Je ne suis pas venu pour apprendre sa mort ! Et certainement pas dans mes bras. Je passe un bras sous ses épaules, un autre sous ses jambes, la soulevant et me dirigeant vers la sortie de la maison. Mais en chemin, je tombe sur les cadavres du salon, dont un qui se retrouve debout, en train de vider de son sang un autre camarade. Et au vu de ses vêtements, je dirais que ce strigoï était un de ceux qui faisaient en réalité parti des victimes. Merde, depuis quand ça se transforme aussi vite un strigoï ? Je me retrouve soudainement le cul sur le sol, Kyara allongé à mes côtes et un strigoï qui plante ses dents dans ma main que j’ai levé pour le repousser.

« Putain d’enfoiré ! Fichu vampire, t’es pas un clebs ! Tu te fais honte ! »

Avec un grognement de douleur, je lui donne un coup de pied dans le ventre qui le fait décoller. Je suis à deux doigts de sortir ma lame et trancher sa gorge mais à la dernière seconde, je change ma trajectoire quand il se jette sur moi. Ainsi, je roule, l’esquivant, puis je plante la lame dans sa main, le clouant au faux plancher. Je vois à ses yeux fous qu’il n’est pas dans son état normal, enfin sauf si les vampires, ça bave en temps normal. Nan mais mec, ferme la bouche, sérieux, tu fous la honte à ton espèce. Je vois que Kyara convulse de moins en moins et ce n’est pas pour me rassurer. Pas question que tu tombes dans le coma, Kyara. T’as intérêt à t’en remettre.

« Toi tu vas me servir à quelque chose ! Et toi, Kyara, t’as intérêt à tout boire comme si c’était un shoot de tequila. »


J’attrape le bras du strigoï, glissant ma machette sur la longueur de son poignet, lui provoquant un cri de douleur au milieu de ses grognements. Et j’amène ensuite le poignet à la bouche de Kyara, amenant le strigoï dans une position inconfortable mais je n’en ai clairement rien à foutre. Le sang du strigoï devrait nous offrir un répit pour conduire Kyara à l’hôpital et c’est tout ce dont j’ai besoin. Alors t’as intérêt à boire, sœurette !

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Kyara Mcdowell
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MessageSujet: Re: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptyMar 11 Juil - 17:24


Le fond des abysses
Alec & Kyara

Est-ce que cette vie vaut véritablement le coup d’être vécu ? Souvent je me pose la question  et j’en arrive toujours à la même conclusion : non. Ce n’est pas pour rien que j’ai plusieurs tentatives de suicide à mon actif. Pourtant je continue de vivre, ou plutôt de survivre, me contentant du strict minimum, mon corps en est une sacré preuve. Je le fais, parce que je l’ai promis à Alec plusieurs mois plus tôt, après une énième tentative, je lui ai promis que j’arrêterai ça, que j’arrêterai de nous faire souffrir, que je continuerai de me battre pour lui. Alors je n’ai plus recommencé, mais à la place je me suis enfoncée dans la drogue, parce que c’était la seule chose qui m’aidait réellement à tenir. J’ai eu espoir à une période qu’Adrian serait mon salut, mais ce n’est jamais arrivé, à la place c’est plutôt moi qui l’entraînais vers le gouffre et je ne pouvais pas supporter de détruire sa vie alors qu’il méritait bien mieux. Maintenant je ne sais plus vraiment ce que je suis censée faire, sans Alec, sans Adrian, seule au monde, il ne me reste plus que ça.

Au fond n’est-ce pas une forme de suicide que d’enfoncer cette aiguille dans mon bras jour après jour ? Probablement, d’autant que plus d’une fois je me suis retrouvée à espérer ne pas rouvrir les yeux après ma prochaine dose. Pourtant je continuais de survivre, de me réveiller encore et encore, de continuer à m’enfoncer. Aujourd’hui n’est qu’un jour de plus dans ma vie banale de droguée. Ou presque. Je n’avais pas prévu l’intrusion de strigoïs, mais au fond ce sera sans doute plus digne de mourir pour une vendetta plutôt qu’à cause d’une dose d’héroïne mal calculée. Sauf que j’ai le droit à une autre surprise aujourd’hui, l’intervention d’Alec. C’est à ce moment-là que je réalise que tout est probablement faux, que même si j’ai eu la sensation d‘achever ce strigoï, ce n’était peut-être qu’un trip, que même si j’entends très clairement la voix de mon jumeau, lui aussi fait partit de mon délire.

J’essaie de m’éloigner de lui, de ce mauvais trip, parce que je sais qu’à mon réveil, la douleur n’en sera que plus intense quand je me rendrais compte qu’Alec n’est jamais revenu et je ne supporterais pas revivre ça encore une fois. Alors j’essaie de changer de pièce, mais mon corps en décide autrement et juste après avoir senti le choc du sol contre mon corps, c’est le vide mêlé à une sensation étrange qui me perturbe. J’ai froid, j’ai mal, et une part de moi se dit que c’est peut-être à ça que va ressembler ma fin tout compte fait. Je sens un contact rassurant contre ma peau, mais il ne dure pas longtemps, bien plus vite le mal l’éloigne de moi et continue de me submerger.

C’est étrange, mais tout ce à quoi je pense en cet instant, c’est à ce que pensera Alec quand on lui annoncera que sa jumelle est morte d’une overdose. Il me détestera. Sans doute se détestera-t-il lui aussi de ne pas avoir pu être là pour l’empêcher. Je me dis qu’il faut que je revienne, pour lui, pour ne pas qu’il se remette la faute dessus alors qu’il ne pouvait rien y faire, mais en même temps l’abysse qui m’appelle est bien trop tentant, parce que je sais que là-bas je ne souffrirais plus. Je suis prête à me laisser tomber dans ce gouffre mais quelque chose est là, de l’autre côté pour me tirer dans la direction opposée. Un goût étrange. Du sang. Je reconnais le goût. Du sang coule dans ma gorge, celui de strigoï, et au bout d’un certain temps je finis par ouvrir les yeux, reprendre ma respiration et tousser ce sang, à moitié écœurée. Puis j’aperçois son visage devant le mien, toujours là, si beau, si lumineux. Alec est revenu.

- Alec... Ne repars plus... S’il te plaît ne repars plus...

Je ne fais pas attention au cadavre du strigoï juste à côté de nous, je ne sais même pas quand Alec l’a tué, peut-être juste après que je sois revenue à moi, peu importe. Je m’enfonce dans les bras de mon frère parce que j’ai besoin de le sentir auprès de moi, d’avoir une autre preuve de sa présence. Malgré le sang de strigoï j’ai l’impression que je vais m’écrouler à nouveau d’une minute à l’autre, mais je fais tout pour résister, pour m’accrocher à mon frère, parce que j’ai bien trop peur de ne plus le revoir si par malheur je fermais les yeux. Je le sers aussi fort que je le peux, malgré ma force actuelle, je ne veux plus que qui ce soit nous sépare. Nous avons été séparés bien trop de fois Alec, bien trop longtemps et j’ai besoin de toi dans ma vie. Sans toi je préfère ne même pas exister. Je reste toujours collée à lui mais écarte mon visage de son corps pour pouvoir le regarder dans les yeux et je me mets à sourire bêtement. Je ne suis peut-être pas dans mon meilleur état pour ma part, mais toi tu es toujours aussi parfait et ça suffit à me rendre heureuse.

- Je suis restée là pour toi, je leur avais dit que tu reviendrais, je leur ai dit que tu m’avais oublié mais que c’était pas grave parce que tu t’en rendrais compte et que tu reviendrais pour m’emmener avec toi.

Je mets à esquisser un grand sourire, je ne sais pas réellement si c’est parce que je suis heureuse ou si ce n’est que l’impression que me donne l’héroïne qui glisse encore dans mes veines. Peut-être un mélange des deux. Je tends une main vers la joue d’Alec, continuant de le fixer et de sourire. Peut-être que je dois plus faire peur qu’autre chose comme ça en réalité, je ne sais pas, je ne m’en rends pas vraiment compte, moi je ne vois que la lumière devant mes yeux.

- Alors, où est-ce qu’on va ? J’ai toujours eu envie de visiter l’Italie, ça te plairait ? Ou alors tu as une autre destination en tête ?

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Alec McDowell
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MessageSujet: Re: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptyJeu 3 Aoû - 11:58


Le fond des abysses
Alec & Kyara


Que s’est-il passé depuis mon départ ? Visiblement, bien des choses pour toi, Kyara. Où est ce petit con d’Adrian ? Il m’avait juré de prendre soin de toi et ce soir, je te retrouve dans l’un des pires états que tu ne m’ais jamais présenté. Si je ne peux pas faire confiance à l’homme qui partage ta vie et qui semblait t’aimer, à qui faire confiance pour rester à tes côtés ? Dans une autre vie, j’aurais dis que c’était moi. Mais ça ne peut plus être le cas. Je suis bien trop tordu, bien trop perverti, pour être un bon repère. J’ai tenté malgré tout de l’être, de garder une logique bancale, une morale à demi-teintes. Mais j’ai fini par me perdre là-dedans. J’ai fini par devenir fou. Fallait que je parte et je l’ai fais. J’ai hésité, pas mal de temps, pour toi et pour Callie. Mais je sais que j’ai pris le meilleur choix pour nous tous. Pour autant, te voir dans cet état…

On est passé si près de la fin. J’ai failli revenir pour te voir mourir et ça, je ne l’aurais pas accepté. Je n’aurais pas pu te perdre. Ce n’est pas parce que je suis parti de ta vie que tu ne comptes plus pour moi, c’est même tout le contraire… Je n’ai jamais plus pensé à toi qu’à ses derniers mois, je ne me suis jamais autant remis en question. Pourtant, je me suis interdis de regretter le passé. Parce que sinon, je pense que je serais devenu fou, enfin plus fou encore. Mais ce soir, j’ai failli basculer dans une folie encore pire, en te perdant. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis soulagé quand je te vois rouvrir les yeux, quand je vois cette grimace étirer tes lèvres.

J’élimine le strigoï, maintenant qu’il ne nous ait plus d’aucune utilité, en plus, si comme je le soupçonne il fait parti de tes ex-amis, je ne veux pas te laisser cette tâche. Maintenant, il va falloir que j’affronte le passé, notre passé. Que j’affronte mon départ et ce retour qui promet d’être… Volcanique. Kya reprend la parole, me demandant de ne plus partir mais je ne prends pas la parole. Je ne peux pas te faire cette promesse, Kyara. Tu es bien plus en sécurité loin de moi, même après ce que je viens de voir. Parce que je n’ai jamais été plus dangereux qu’aujourd’hui… Je caresse doucement ses cheveux sans répondre, me contentant de balader mon regard dans le salon ravagé. Au moins il n’y a plus de mort-vivants. Je baisse de nouveau les yeux quand je la sens bouger pour s’éloigner un peu de moi. Je dois avouer que ton sourire, Kyara, me met mal à l’aise. Et pourtant, y a pas beaucoup de choses qui peuvent me rendre mal à l’aise. Je pensais avoir tout vu mais ton sourire est malsain tellement il est béat. Les drogues…

Tu reprends la parole et je ne peux pas m’empêcher de grimacer, même si apparemment tu ne t’en rends pas compte. Je n’ose pas t’interrompre mais il va pourtant falloir que je le fasse. Je ne suis pas revenu pour te mettre en danger. Parce que si on part, ça sera toujours le cas. Au moins ici, tu as quelques alliés qui peuvent veiller sur toi… Des personnes à qui je vais botter les fesses pour t’avoir laissée seule ce soir, mais j’espère que ces même personnes pourront t’aider quand je devrais repartir. Parce qu’avec la vie que je mène maintenant, tu seras plus en danger que jamais, surtout tant que tu n’as pas récupéré toutes tes capacités… C’est quand tu commences à faire des projets que je trouve la force de briser tes rêves. Continuer plus longtemps serait inutilement sadique, et c’est un mot qui, je l’espère, n’a jamais défini ma relation avec ma jumelle. Doucement, je dépose deux doigts contre tes lèvres pour que tu te taises avant de reprendre doucement la parole.

« On ne peut pas rester ensemble, Kyara. Il y a… de nouvelles choses dans ma vie qui font que c’est trop dangereux pour toi de me suivre. Surtout dans ton état. Tu as failli mourir ce soir, Kya. Tu ne survivras pas si tu me suis, surtout en étant aussi affaiblie par les drogues. »

Est-ce que je t’aurais amené avec moi si tu n’étais pas droguée à la limite de l’overdose ? Peut-être. En tout cas, j’aurais négocié, trouvé un moyen d’assurer ta sécurité. Et je ne t’aurais pas tenu aussi loin que je compte le faire à partir de ce soir. C’est dur, tellement dur, de te revoir en face et de devoir remettre de la distance entre nous. De devoir briser encore une fois notre lien de jumeau. Je t’ai cherché si longtemps que te fuir maintenant me paraît aberrant, mais je n’ai pas le choix, pardonnes-moi Kyara…

« Tu m’as tellement manqué… Je suis désolé… Je tente de faire au mieux pour nous deux… »

… Mais je vais quand même te blesser ce soir. Je suis désolé, ma jumelle…

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Kyara Mcdowell
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MessageSujet: Re: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptyVen 4 Aoû - 19:06


Le fond des abysses
Alec & Kyara

Combien de fois la vie s’est-elle jouée de nous Alec ? On nous sépare, on nous réunit, on se sépare à nouveau. On s’attache et on perd des amis, des proches, beaucoup trop de personnes. On ouvre notre cœur et on finit détruit, ravagé. On se rattrape avec ce que l’on peut, avec ce que l’on a. Non, on ne peut pas vraiment dire que nous avons été gâté par la vie Alec, mais c’est encore pire quand les mauvais coups viennent de nous. Tu sais, j’ai voulu fermer les yeux sur cette absence, me dire que tu n’avais pas le choix, que tu n’as pas voulu ça. Dis-moi que j’ai raison Alec, j’ai besoin de te l’entendre dire. Tu ne dois probablement pas être heureux de me retrouver comme ça, dans cet état, mais si tu me donnes une dizaine de minutes je peux revenir avec une meilleure mine et un peu plus de tissu également. Enfin, après tout je n’ai jamais eu honte de mon corps et ce n’est pas comme si je me trouvais à poils devant toi. D’ailleurs c’est bien plus mon sourire de droguée qui semble te déstabiliser.

Enfin maintenant que tu es là, que je te sens contre moi, je me sens mieux. Tu es revenu, tu ne m’as pas laissé et on va pouvoir partir ensemble maintenant. Pourquoi est-ce qu’on resterait là après tout ? Cette ville n’a fait que nous détruire, on pourrait fuir toi et moi, refaire notre vie ailleurs, tenter de trouver le bonheur. On s’en fiche des strigoïs et des moroïs, on se fiche de la chasse, oublions tout ça Alec, partons, changeons de vie. Les projets se dessinent peu à peu dans mon esprit, mais bien vite tu finis par m’interrompre, posant tes doigts contre mes lèvres pour me faire taire. Puis tu prononces ces mots. Mon sourire disparaît, mon âme se fissure, moi qui pensais ne pas pouvoir avoir plus mal, il semblerait que tu te surpasses Alec.

- Oh...

Rien d’autre ne me vient que ce mot-là. Que pourrais-je dire après tout ? Tu me repousses Alec, tu ne veux pas de moi dans ta vie, à tes côtés. La drogue, est-ce réellement la raison ? D’après tes mots il semblerait que ce soit le cas. Ainsi ta droguée de jumelle est devenue un fardeau. Je savais au fond que ce jour finirait par arriver, alors pourquoi est-ce que ça fait si mal ? Tu vois Alec, je me serais bien excusée de paraître si pitoyable, de ne pas être aussi forte que toi, mais face à la douleur la drogue est la seule chose qui m’apaise. Tu dis que je t’ai manqué mais j’aimerais autant que tu te taises. Ne dis rien Alec, car chaque mot que tu prononces est comme une lame qui s’enfonce dans mon cœur. Je ne le regarde plus, je ne souris plus, je me contente de me lever et de m’éloigner de lui.

- Laisse-moi Alec... Pourquoi est-ce que tu es revenu ? Tu as déjà emporté toutes tes affaires, il n’y a plus rien à récupérer ici.

Car visiblement tu n’es pas revenu pour moi, alors que viens-tu faire là au juste ? Ou peut-être as-tu juste besoin d’un logement ? Dans ce cas c’est moi qui partirais. Je ne peux pas Alec. Je ne peux pas être si proche de toi alors que tu mets autant de distance entre nous. Je m’approche du canapé, loin d’être gênée par tous les cadavres autour de nous, on en voit tellement maintenant que ça ne m’atteint même plus. Je m’assois sur le canapé, à côté de l’un des cadavres, à côté de l’un de mes dealeurs, puis je sors de sa veste de l’herbe à rouler. Ouais Alec, ta sœur qui plane complètement en a pas encore assez et ça ne lui gêne pas non plus de piller un cadavre, autant que ça serve à quelqu’un. Je commence à me mettre à rouler un joint et je me rends compte qu’Alec est toujours là.

- Ta chambre est intacte si tu veux la récupérer, mais comme tu peux le voir il y a pas mal de ménage à faire dans le reste de cette maison alors tu ferais mieux de te prendre un hôtel entre temps.

Car j’imagine que c’est peut-être pour ça que tu restes, parce que tu as l’intention de réemménager, à moins que je ne me trompe. Je termine de rouler mon joint et l’allume en tirant dessus une longue taffe avant de me laisser tomber dans le canapé. Bienvenue dans ma nouvelle vie Alec, j’espère que la vue et l’odeur ne te dérangent pas, car si on doit à nouveau cohabiter il faudra t’y habituer.

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Alec McDowell
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MessageSujet: Re: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptyMer 16 Aoû - 17:59


Le fond des abysses
Alec & Kyara


Je suis désolé de pas mal de choses, Kyara. De te retrouver ainsi, de savoir que je vais de nouveau te blesser, de t’avoir laissé alors que tu allais si mal… Mais malgré tout cela, je ne peux juste pas revenir dans ta vie. Et pourtant, c’est ce que je souhaite le plus au monde. Mais si je reviens, alors tous mes ennuis te suivront. Autant je pense pouvoir gérer mon caractère, ma noirceur, à tes côtés, autant je sais que tous les à côtés pourraient te coûter la vie. Je ne sais pas si je fais le bon choix, Kyara, et je ne peux plus compter sur toi pour m’épauler, pour me parler, pour me guider. Mais malgré tout, j’espère que si tu étais au courant de tout, tu aurais pu… Non pas être d’accord, mais au moins comprendre mon raisonnement. Je me raccroche à cette pensée pour réussir à te repousser, pour voler la lumière dans tes yeux. Et je la vois disparaître, s’éteindre, tout comme ton sourire. Ça me fait mal, Kyara, presque autant que la pensée que tu aurais pu mourir aujourd’hui. Mais je n’ai pas le choix, je suis désolé. Je te le dis, mais je sais déjà que c’est trop tard. Malgré toutes les épreuves, tu es restée forte et indépendante et tu me le prouves, en te redressant, en me repoussant. Je ne peux pas me sentir plus fier mais plus brisé en même temps. Comment se séparer de son double parfait après tout ? Mais je n’ai pas le choix…

« Il y a toi, ici. »


Je ne peux pas t’en dire plus, je suis désolé. Mais si tu savais tout, tu tenterais de me suivre et je ne peux pas te laisser faire. C’est pour toi que je suis revenu à cette maison, pour voir si tu allais bien, si tu étais en sécurité, si Astrid n’avait pas déjà tenté quelque chose… La sécurité qui t’entoure est toute relative mais au moins, tu es vivante, bien que malheureuse. Mais je suppose que c’était trop d’espoir, de te voir saine et heureuse, rayonnante, au bras de ce petit con d’Adrian. Ouais, moi aussi, j’ai pas mal été désillusionné ce soir…

Je me redresse, me relève, vu que tu t’es éloignée et je t’observe. Il faut que je serre les dents pour ne pas crier. Non mais à quoi tu joues, encore ? Tu n’en as pas eu assez ? Non, évidemment que non. Plus tu peux te détruire, plus tu seras heureuse. Sauf que plus tu te détruis, plus tu nous détruis tous les deux. Et je pense que l’un comme l’autre, nous sommes déjà assez destructeur comme ça sans rajouter la drogue en plus. Je me retiens de lui aboyer dessus, surtout quand elle me dit que je peux reprendre ma chambre. Tu n’as vraiment rien compris, ma sœur…

Je m’approche d’elle à grand pas, lui retirant son herbe des mains, que je jette par la fenêtre brisée dans notre jardin. Cette fois, ça suffit, Kyara. Tu peux au moins attendre que je disparaisse, vu qu’après tout, tu n’attends plus que cela maintenant que je t’ai avoué une partie de la vérité.

« Ta drogue, tu la gardes loin de mon regard, Kyara. Tu es heureuse de te détruire, je l’ai compris, mais tu feras ça hors de mon regard, je l’ai déjà bien assez vu. Et t’as déjà bien assez tenté le diable comme ça ce soir, bordel. »


Quoi ? Tu n’es pas obligé d’être la seule à être de mauvais poil, je réussis très bien ce rôle. Surtout qu’à te voir céder à ton addiction, je me rappelle plus que bien la mienne et je dois serrer les dents pour ne pas crier. Putain, on est aussi paumé l’un que l’autre, sauf que je suis le seul à m’en rendre compte. Tu vas me prendre pour un connard, de te dicter ta conduite alors que je ne veux pas rester dans ta vie. Mais je veux juste avoir l’espoir que l’un de nous pourrait s’en sortir.

« Suis-moi, on sort de là, on va tous les deux à l’hôtel. Tu reviendras ici quand y aura moins de cadavres. Et quand tu seras assez clean pour qu’on puisse discuter sans que l’un de nous deux ne prenne la mouche. »


Je fais demi-tour, allant chercher une veste dans ma chambre pour couvrir Kyara. En même temps, je trouve les deux sacs dans mon armoire que je gardais toujours en cas de départ rapide. Etonnant qu’ils soient toujours là. Et étonnant que ma chambre soit encore en état après avoir vu le reste de la maison, j’aurais pensé que Kyara y aurait mis le feu… Enfin, ça serait pas étonnant qu’elle le fasse maintenant. Je reste pendant quelques secondes bloquées sur une photo de Callie, Kyara, son mec et moi, à une fête. On s’en sortait plus ou moins à ce moment-là, entre disputes et amour, mais on tenait le coup… Et maintenant, il reste quoi ? Deux absents, une fille détruite et un mec accro qui avait perdu tous ses repères. Ouais, on était dans la grosse merde et j’étais surement à cent pour cent responsable. Mais j’assumerais. Sans un mot, je reviens devant Kyara, lui tendant mon manteau pour qu’elle l’enfile. Et pitié, ne fais pas de scène, parce que t’es pas encore assez vieille pour que je te foute pas une fessée, en l’honneur de maman et papa. Alors épargne-nous, tu veux…


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Kyara Mcdowell
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MessageSujet: Re: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptyVen 18 Aoû - 21:30


Le fond des abysses
Alec & Kyara

J’aurais aimé… Ne pas te revoir, Alec. Au fond je suis soulagée que tu ailles bien, que tu sois vivant, mais t’entendre me repousser, c’est trop pour moi. Bon sang mais à quoi je m’attendais au fond ? A ce qu’il revienne me chercher et qu’on se barre faire le tour du monde et vivre heureux ? Non, ça c’est que dans les films, pas dans la vraie vie, redescends un peu sur terre Kyara, tu ne sortiras pas de ton enfer. Tu prétends être revenu pour moi Alec, pourtant tu ne veux pas de moi dans ta vie, faut croire qu’il n’y a pas besoin d’être drogué pour être complètement illogique. Tu ne veux pas de moi dans ta vie, tu ne veux pas de moi à tes côtés, alors pars Alec, cette fois je ne te retiendrais pas, il y a bien longtemps que je ne retiens plus personne dans ma vie.

- Et bien je te libère de ma présence Alec, tu n’as plus besoin d’être mon prisonnier.

Ne te sens pas obligé de revenir pour moi, aucune chaine ne te retiens, aucun lien non plus. Tu étais mon dernier soutien possible Alec, mais je ne t’infligerais pas ça, tu n’en as pas besoin, tu mérites une meilleure vie que ça. Adrian aussi méritait mieux, c’est pour ça que je l’ai fait partir et aujourd’hui une part de lui me déteste, mais c’est bien comme ça, je ne sais pas aimer sans détruire, ça a toujours été ainsi, ça ne changera jamais. Alors vas-t-en Alec, avant que ce ne soit toi que je détruise. Je ne tarde pas à allumer un nouveau joint après l’avoir roulé et m’être écroulée sur le canapé. Qu’attends-tu encore pour partir Alec ? Tu n’as pas envie de voir ça.

Non vraiment pas. Il s’approche de moi, le regard noir alors qu’il m’arrache et le joint et le pochon d’herbe qu’il balance par la fenêtre. Ça te fait te sentir mieux d’avoir balancé 200 dollars de cannabis par la fenêtre ? Moi je trouve que c’est du gâchis. Oh et par pitié ne me fait pas la leçon Alec, déjà parce que je n’ai pas la tête à ça, ensuite parce que tu n’as pas le droit de me faire la morale alors que tu ne veux plus faire partie de ma vie. Il faut choisir Alec, c’est l’un ou l’autre, mais tu peux pas me dire que tu vas disparaître et m’empêcher de me sentir mieux en même temps, non ça ce n’est pas compatible. Pourtant je me retrouve là à ne rien dire. Merde pourquoi est-ce que je ne dis rien ? Parce que je sens que si je l’ouvre je vais me mettre à piquer une crise, à crier, à pleurer, peut-être les deux en même temps, j’en sais rien, mais je sais juste que je ne veux pas qu’il me voit comme ça, je préfère encore qu’il me voit sans expression.

Il veut qu’on aille tous les deux à l’hôtel, je ne comprends pas, je croyais que tu ne voulais pas rester avec moi Alec, tu es incompréhensible ce soir. Il s’éloigne, retournant dans sa chambre et j’hésite à foutre le camp sans lui, à me barrer d’ici pour m’éloigner de lui. Sauf que je ne bouge pas, mon corps reste là, comme ancré dans ce canapé jusqu’à ce qu’il revienne vers moi et me force à me relever. Sa main fait facilement le tour de mon bras et je me rends compte que je ne ferais pas le poids contre lui, plus aujourd’hui, je suis devenue si faible que ça. Même la veste qu’il me passe sur le dos me semble presque aussi lourde que moi, je crois que c’est pour ça que je porte de moins en moins de vêtements ces derniers temps, parce que sans eux je me sens plus légère. Mon cœur en revanche ne sera jamais léger lui. Alec s’attend probablement à ce que j’obéisse sans rien dire, pourtant je ne bouge pas encore, prononçant à la place ces mots d’un ton vide.

- Et Callie, tu comptes aussi aller la chercher ? Lui dire que tu es revenu pour elle mais que tu l’emmèneras pas avec toi ? Elle est partie tu sais... Elle en a eu marre de t’attendre.

Oui, peut-être que j’aurais dû faire comme elle, mais moi je suis restée, parce que contrairement à elle je ne voyais pas ce que je pourrais faire de ma vie sans toi. J’ai toujours eu du mal avec Callie, sauf à la fin, quand j’ai su tout ce qu’elle avait vécu, j’ai fini par respecter son passé, son caractère. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’appréciais cette femme mais j’étais prête à l’accepter pour toi. Amusant, finalement quand on y pense toi aussi tu auras fait fuir la femme que tu aimes. Tout comme moi avec Adrian, sauf que j’ai été bien plus cruel encore. Mes yeux sont toujours plantés dans ceux de mon frère, je n’ai pas encore bougé pour quitter l’appartement, allez savoir pourquoi, peut-être que je me sens mieux en présence des morts.

- Adrian aussi est parti. Je l’ai forcé à s’en aller, je lui ai brisé le cœur jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus, jusqu’à ce qu’il n’ait plus la force de se battre pour moi. Au moins Callie et Adrian auront une chance d’être heureux maintenant qu’ils sont loin de nous.

Oui parce que toi et moi sommes maudits, des catastrophes ambulantes, on ne sait pas faire le bien autour de nous, on se bat pour ça mais on est bien plus doué pour faire souffrir. Callie et Adrian n’auraient pas été heureux avec nous, tout simplement parce qu’on ne sait pas être heureux nous-même, on ne sait pas apporter le bonheur. Au moins on en a pris conscience.

- Qu’est-ce qui ne va pas chez nous Alec ?...

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Alec McDowell
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MessageSujet: Re: Le fond des abysses   Le fond des abysses EmptyLun 26 Fév - 19:23


Le fond des abysses
Alec & Kyara


Je m’étais éloigné de toi pour ta protection, Kyara, mais j’avais oublié que notre plus grand ennemi, à nous les McDowell, ça a toujours été nous-mêmes. Et quand je te regarde, je me dis que j’aurais peut-être mieux fait de rester dans les parages. Mais je ne peux pas me permettre ce genre de pensées, ce genre de regrets. Peu importe les conséquences, j’assumerais mes choix. Car si je prends le temps de m’appesantir dessus, l’épée de Damoclès au-dessus de ma tête va s’effondrer et me décapiter. Et autant je sais que certaines de mes actions pourraient me valoir la mort, autant je ne compte pas partir sans me battre jusqu’au bout. Et c’est aussi ton cas, Kyara, je le sais. Parce que peu importe tes envies de suicides, tu es encore devant moi. Tu t’auto-détruis, certes, mais tu vis toujours. C’est déjà un premier pas vers ta guérison.

Je renifle de façon sarcastique quand tu me dis que je suis libéré de toi. Comme si, de une, tu pouvais m’imposer quelque chose, de deux, me pousser à te laisser tomber alors que tu es apparemment seule. Parce que, ne me fais pas croire, qu’Adrian ou Callie t’auraient laissés t’enfoncer autant. Non, tu es toute aussi seule que je le suis. Et avec un peu de chance, avec moins de fréquentation négative que pour moi. Ouais, ouais, on sait toi comme moi que la chance n’a jamais été de notre côté donc ça risque pas.

Tu cherches à me rembarrer, ouais pourquoi pas. Ca change pas de notre fonctionnement habituel. Par contre, tu rêves si tu crois que je vais te laisser faire. Tant que tu peux pas te démerder seule, que ce soit pour vivre ta vie ou pour m’envoyer balader, je resterais dans le coin autant que je le peux sans te mettre en danger. Enfin, remarques, Astrid sait déjà que t’es dans cette ville donc j’imagine que niveau danger, on en reste au même point, peu importe le temps qu’on passera ensemble…

En quelques mots, avec quelques bagages, c’est réglé. Et nan, je vais rien chercher chez toi pour aller à l’hôtel. T’auras qu’à acheter des fringues dans les petites boutiques. Ou les voler. Va savoir ce que tu choisiras. Mais au vu de l’état de la maison, de toute façon, je risque de ne tomber que sur des fringues déchirés ou sales. Et j’ai pas trop envie de perdre mon temps. Déjà qu’il va falloir que j’utilise ce temps pour te convaincre… Je tente de ne pas te laisser le temps, te disant qu’on se casse et c’est là que tu choisis les pires mots. Callie… J’ai aimé cette femme. D’abord quand on était tous les deux des enfants, d’un amour enfantin, puis d’un amour pur quand nous étions adolescent. Cet amour a grandi avec nous, est devenu plus fort, plus puissant, omniprésent. Peu importe le nombre de corps dans lequel je pouvais me perdre, je n’avais que des pensées pour elle. C’était elle que je voyais… Mais maintenant. Maintenant j’ai été trop loin. Je suis bien trop loin. Invoquer son image, ça serait salir notre souvenir, la salir. Je ne suis plus le même. Je ne sais pas si je mérite encore ton amour à toi, Kyara, alors mériter l’amour de Callie ? Non, je ne le peux pas. La seule chose qui me rassure, c’est de savoir qu’elle peut vivre la vie qu’elle souhaite maintenant. Elle est libéré de son père, de son passé, de son statut de strigoï… Et maintenant de moi.

Je te regarde sans rien dire, mais c’est parce qu’on dirait que tu as encore des choses à me dire. Expulses tout ça maintenant. Au moins, ensuite, nous pourrons recommencer sur une base plus saine… Tout du moins, cette fois, c’est moi qui tenterait de garder mes secrets et non plus toi… On dirait que chacun notre tour, nous déconnons, mais je ne peux pas, ne veux pas me permettre d’être un poids pour toi. Je ne peux partager avec toi le poids de la vérité. Même si tu gueulerais surement après moi, enfin dans le cas où tu tiens encore assez à moi pour cela, je ne peux pas m’empêcher de vouloir te protéger de tout… Mais surtout de moi.

Tu me parles d’Adrian. Je me doutais que son départ avait un déclencheur. Ce mec était bien trop accroché à toi, quand je suis parti. Mais je te connais également, tu peux pousser plus d’un homme à bout. Parfois, je me demande si nos parents auraient réussi à nous supporter… Et la réponse n’est pas toujours positive. A croire qu’on a été créé pour rester seul, au risque de tout détruire sinon. Quand à ce qui ne va pas chez nous…

« On est simplement incapable de résister aux emmerdes. A chaque fois qu’on a un choix, on arrive pas à se tourner vers celui qui nous permet d’être avec l’autre. »

Et je le sais plus que bien. Après tout, je n’ai pas résisté longtemps à Astrid, encore moins à ma future addiction. Ça a presque été un soulagement pour mon corps, de retrouver ce cercle autodestructeur. C’est ce qu’on fait de mieux, malheureusement pour nous, et ce depuis la mort de papa et maman. Tous nos choix nous ont toujours menés vers le fond. Mais cette fois, il faut que ça change, au moins pour toi. Parce que je sais que ma situation me mène pour le moment à un cul-de-sac, mais toi tu es encore au tournant. Ce n’est pas encore trop tard alors… On va s’y mettre à deux.

« Callie et Adrian… Ils n’étaient pas fait pour nous. Peu importe leurs côtés noirs, ils étaient bien loin de se douter de ce qu’on pouvait faire, de ce qu’on pouvait être. Ils étaient bien trop lumineux… Je regrette ce final, mais je ne regrette pas que Callie puisse avoir un futur, même s’il est sans moi. Et je pense qu’un jour, tu finiras par penser comme moi. »

Je m’approche un peu plus, la faisant enfiler ma veste avant de donner une légère impulsion à son épaule pour que nous nous mettions en route. Ça ne sert à rien de plus tergiverser ici, on peut très bien faire ça à l’hôtel après tout…

« Mettons-nous en route, Kyara. Qu’on commence à écrire le prochain chapitre de notre vie… »

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