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Lucas Cooper
Lucas Cooper
Le roi des ombres
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MessageSujet: Please, find me   Please, find me EmptyMer 9 Aoû - 21:06


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Amaëlle & Lucas

C’est étrange… J’essaie de me souvenir de ce qu’il s’est passé cette nuit, mais plus je me concentre et plus j’ai la sensation que les souvenirs s’éloignent de moi, comme si ma main n’effleurait que le vent. Il y a eu un combat, beaucoup de morts et de sang, mais je n’arrive pas à me souvenir des circonstances. Qui étaient ces personnes ? Etrangement j’ai la sensation que la plupart étaient des strigoïs, peut-être que je me trompe. Pourquoi cet affrontement ? Je ne sais pas. Je ne sais pas bon sang ! Est-ce moi qui les ai tués ? Est-ce qu’Amaëlle était avec moi ? Pourquoi est-ce qu’il y a cette odeur de mort qui règne autour de moi ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas bouger ?

J’ouvre soudain les yeux, reprenant fortement ma respiration, puis la panique arrive tout de suite. Je ne vois presque rien, pratiquement recouvert par... Des corps. Des corps partout autour de moi. Des cadavres dont la peau sanguinolente sont collés à mon corps. Je tente de me dégager, de repousser les corps, mais je sens ces brûlures au niveau de mes poignets et mes chevilles. On m’a ligoté à ces cadavres. Je n’abandonne pas, je tente de forcer les chaines, tirant de plus en plus fort jusqu’à presque en perdre une main. Puis je me mets à hurler, un hurlement de rage, un qui je l’espère atteindra les oreilles de celui ou celle qui m’a mis dans cette position, qu’il sache que la bête va venir pour elle.

Avec tout ça je ne sais même pas si j’ai d’autres blessures en dehors de ces brûlures, mon corps est tellement tendu, ma tête est tellement en panique qu’il m’est impossible de sentir quoi que ce soit d’autre. Je parviens à repousser un cadavre, difficilement, douloureusement, mais ça me donne au moins une meilleure vision de l’endroit où je me trouve. Sauf que non, rien ne me revient, je ne sais pas où je suis, hormis un immense trou rempli de cadavres. Cadavres dont je ferais bientôt partit si on en constate la couleur du ciel. Alors je glisse ma main dans la poche de mon jean humide, couvert de sang, tout comme le portable que je ressors, et j’arrive finalement à appeler Amaëlle, tentant de calmer ma respiration et mes pensées. J’appuie sur le haut-parleur pour ne pas trop bouger mes poignets et je suis un minimum soulagé lorsqu’Amaëlle finit par décrocher.

- Amaëlle... S’il te plaît j’ai besoin que tu me trouves... Je ne sais pas où je suis, quelque part dans une espèce de fosse je… Je ne sais pas non plus si je suis blessé mais je ne peux pas sortir de là...

Ma gorge est serrée et si j’avais été humain, j’aurais probablement cédé à la panique et à la crise de larmes, sauf que je ne ressens pas assez pour ça et c’est en partit ce qui m’aide à ne pas perdre complètement la tête. En parlant de ressentir, où est passée Lucie ? J’entends un bip de mon portable et je n’ai pas besoin de lire le message pour savoir ce qu’il affiche : batterie faible.

- Amaëlle ça va bientôt couper et le soleil va se lever... Dis-moi que le GP...

Pas le temps de terminer ma phrase, la communication est coupée et mon portable s’est éteint. J’ai bien envie de hurler ma colère à nouveau mais il faut que je me concentre où je vais vraiment finir par perdre la tête. Tous mes doigts sont crispés, j’essaie encore de repousser ces corps, quitte à ce que ce soit mes dernières minutes, au moins je me serais battu jusqu’au bout pour sortir de là, je n’aurais pas abandonné, sauf que plus je force et plus l’argent m’épuise. Si Amaëlle ne me trouve pas dans les prochaines minutes, je ne ferais pas long feu. Je suis déjà en train de perdre la tête, dans peu de temps je perdrais la vie. Je continue de me débattre, l’argent faisant couler de plus en plus de mon sang, s’enfonçant dans ma chair pour me brûler toujours plus, sauf que plus je bouge, plus je ressens ces corps contre moi et plus je deviens fou. Alors finalement c’est un nouveau hurlement qui s’échappe de mes lèvres, surtout lorsque je constate à quel point le ciel s’éclaircit vite.


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Amaëlle L. Cheverston
Amaëlle L. Cheverston
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptySam 12 Aoû - 12:57

               
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Amaëlle & Lucas

Pour la centième fois aujourd’hui, tout du moins c’est mon impression, je porte mon regard sur l’horloge de l’appartement. Oui, le soleil allait se lever dans moins de vingt-trois minutes et toujours pas de nouvelle de Lucas. Oh, ce n’était pas la première fois que l’un de nous ne pouvait pas pour la journée mais habituellement, il y avait toujours un message pour prévenir. Et là, rien du tout. Résultat des courses, je ne pouvais pas m’empêcher de stresser, tout en sachant que c’était certainement idiot, qu’il allait probablement franchir le pas de la porte à tout moment, que Lucie allait le prévenir de faire attention à l’heure… Mais pour le moment, je stressais, purement et simplement.

Deux minutes passent encore, pendant lesquelles je massacrais mon pouce avant que je ne finisse par céder. Il fallait au moins que je sache où il était, s’il était proche. Je sors l’ordinateur et grâce à un logiciel, je remonte la piste de son signal GPS pour le trouver à environ dix minutes de l’appartement, en dehors de la ville. Je fronce les sourcils, cherchant à me faire une cartographie du lieu. Oui, il y avait quelques bâtiments mais rien qui ne devrait retenir Lucas loin. Et voilà, j’avais eu ma réponse et cela ne m’avançait pas du tout. Surtout que le point de Lucas ne bougeait pas du tout…

Dans le silence de l’appartement, je sursaute en entendant le bruit de mon téléphone avant de me précipiter dessus. Et là, je me sens soulagée en voyant le nom de Lucas s’afficher, mais c’est avant de décrocher et d’entendre sa voix, d’entendre ses mots qui me glacent le sang, littéralement. Non non non. Je refuse de le perdre, aujourd’hui tout comme demain. Hors de question que tu m’abandonnes, Lucas. C’est tout simplement hors de question.

« J’arrive Lucas, tiens le coup je t’en prie. Je serais là très rapidement. »


Je jette un coup d’œil à l’écran, remarquant qu’il n’avait toujours pas bougé et j’entends Lucas parler du soleil. C’est vrai, ce connard n’allait pas tarder à arriver. J’attrape alors au passage un sac très important, me précipitant dans les escaliers avant d’entendre le son d’une tonalité qui a raccroché. Je me sens blêmir si c’est possible avant d’accélérer encore, volant une voiture et démarrant en moins d’une minute. Il nous restait si peu de temps. Trop peu de temps. Je roule à plus de quatre-vingt kilomètres heure dans la ville, accélérant encore plus dès que j’en sors. Et j’arrive rapidement sur les lieux, deux bâtiments se bâtant en duel avant au milieu une fosse, surement celle dont parlait Lucas.

Je sens mes os trembler littéralement, pendant que mes yeux se plissent face à la clarté matinale. Je n’ai jamais été aussi proche du soleil depuis trente ans, à part des petites séances de torture par-ci par-là et je m’en serais bien passée. J’attrape mon sac et je sors de la voiture, avançant en direction de la fosse, y trouvant des dizaines, peut-même une demi-centaine de cadavres. Étaient-ils contre Lucas ? Et Lucas, où est-il ? A-t-il réussir à partir ? Je n’arrive même pas à sentir son odeur au milieu de tous ses cadavres.

« Lucas ?! Lucas, réponds-moi. »


J’entends un son, une espèce de sifflement/hurlement et je saute dans la fosse, atterrissant sur le tissu mou d’un cadavre. J’avance sans m’en soucier en direction des sons qui me parviennent et je tombe sur Lucas. Oh putain. Je ressens un mélange de soulagement et de sacré peur en constatant sa position. Impossible qu’on soit sorti de là avant ce satané soleil et sa course bien trop rapide. Sans compter qu’on dirai bien plus un animal sauvage que mon petit-ami. Merde de chez merde.

« Lucas, Lucas reprends-toi, c’est bon, je vais te sortir de là. »

Mais avant toute chose. Je dépose mon sac et j’en sors un carré argenté que je déplie, entourant nos corps et quelques morceaux de cadavres de plus. Cette bâche a été prévu, à l’origine pour permettre aux humains de résister à la chaleur d’un feu, mais j’avais eu l’occasion de constater qu’elle était aussi très efficace pour nous protéger du soleil. Et je ne pouvais que me sentir un peu mieux maintenant que je ne ressentais plus les rayons du soleil sur mon corps, le chauffant désagréablement. Je tombe à genoux, remerciant la grande taille de cette bâche qui pouvait couvrir au moins quatre personnes. Mais si Lucas avait un mouvement de panique, on allait quand même mourir brûler vif…

J’allume la lampe torche de mon téléphone avant de commencer à m’atteler à la tâche qui m’attendait. Je repousse les cadavres qui sont au-dessus de Lucas, remarquant qu’on avait bloqué ses quatre membres et sa taille par des fers en argents. Putain de cinglés. Je fouille dans mon sac, remerciant encore une fois Eva dans ma tête, on dirait que tu allais m’être utile petite. Et pour une fois, j’allais pouvoir utiliser tes cours. Ça faisait des décennies que tes apprentissages en matière de crochetage patientaient, attendant que je m’en serve. Je sors mon kit avant de commencer à m’attaquer au premier poignet de Lucas, croisant son regard et y voyant une lueur de conscience qui n’était pas là auparavant. Je ne pus empêcher mes lèvres de s’étirer en un sourire soulagé, espérant qu’il ne voit pas l’humidité suspecte au niveau de mes yeux. Satanés émotions.

« Hey Lucas. Tu sais, j’aurais accepté une journée d’aventure sans problème, pas besoin d’y mettre autant de forme pour que j’accepte. »

   
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Lucas Cooper
Lucas Cooper
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptySam 12 Aoû - 22:45


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Amaëlle & Lucas

La mort est là, partout autour de moi, bloquant mes moindres mouvements. La mort est là, tout près, à me guetter. Je ne mourrai pas ce soir, je refuse de partir comme ça, un corps parmi tant d’autre, engouffré par d’autres cadavres. Qu’est-ce que je fais là bon sang ? Comment je me suis retrouvé dans une telle position ? Je perds la tête et sentir ces corps collés aux miens n’aident en rien à me calmer. A moins qu’Amaëlle ne me trouve je suis foutu, mais ça risque d’être compliqué avec le peu d’informations que j’ai pu lui offrir et mon portable qui a lâché, donc le gps avec. Et le soleil... Je peux déjà sentir sa chaleur sur ma peau, tellement désagréable. Quelle bien triste fin m’attend là. Ce n’est pas digne de moi.

J’essaie pourtant, j’essaie vraiment de m’en sortir, de réfléchir à une solution pour me sortir de là, mais si mon cerveau est capable de résoudre bien des problèmes il ne fait pas des miracles pour autant. Alors quand mon esprit ne trouve pas de solution, c’est mon corps qui se débat. J’essaie d’arracher ces chaines d’argent, sachant pertinemment que ma force de strigoï ne me le permettra pas, mais que me reste-t-il d’autre à faire après tout ? Je peux bien essayer. Peut-être que je pourrais décrocher les membres auxquels je suis relié et m’en aller. Sauf que le meilleur résultat que j’obtiens, c’est l’argent qui s’enfonce peu à peu dans ma peau et me brûle la chair. Une odeur bien désagréable, mais pour le moment j’ai bien plus en horreur ces corps autour de moi que la perte de mon sang.

J’entends alors une voix, je crois celle d’Amaëlle, juste avant que je ne devienne fou, juste avant que je ne perde la tête et lâche ce hurlement, au moins ça lui révèlera ma position et ça lui permettra aussi de constater qu’il va falloir faire attention. Amaëlle me trouve, nous couvrant d’une couverture qui nous protège des rayons du soleil avant de s’atteler au travail. Tu me demandes de me reprendre, mais très sincèrement c’est assez difficile de devenir calme dans une situation pareille, d’autant que je n’ai pas Lucie pour me calmer. Où est-elle passée bon sang ? Rien ne va ce soir, tout est en train de me rendre dingue et je ne sais toujours pas qui peut bien être derrière tout ça. Ne pas savoir me rend encore plus fou.

- Il faut que je trouve qui a fait ça. Quelqu’un se joue de moi et j’ai horreur de ça.

Je serre les dents pour maintenir mon calme parce que je n’ai pas envie de perdre le contrôle devant Amaëlle, encore moins dans une situation aussi délicate. Amaëlle commence à s’attacher aux chaines de mon poignet gauche et moi je me concentre au mieux pour ignorer les corps qu’il y a partout de nous, pour ignorer la brûlure de l’argent, pour ignorer ma défaite. Regarder Amaëlle est assez efficace comme moyen de relaxation, elle m’aide à garder mes esprits, sans doute l’a-t-elle remarqué, sinon elle n’aurait probablement pas lâché ce genre de remarque. J’en rirai presque si je ne devais pas déjà me concentrer pour rester calme.

- Crois-moi les aventures que j’ai en tête ne joue jamais en ma défaveur. Si tu...

Au moment où Amaëlle en termine avec mon premier poignet, j’ai un flash qui me coupe net dans mes paroles. Je ne comprends pas. Lucie... C’est Lucie qui a fait ça. Pourquoi ferait-elle une chose pareille ? Comment le pourrait-elle ? Où es-tu Lucie bon sang ? Pourquoi est-ce que j’ai eu cette vision ? Elle prononce des mots mais je n’arrive pas à les saisir. Que dis-tu Lucie ? Que dis-tu ?...

- Lucie a fait ça...

Je murmure ces mots, plus pour moi-même que pour partager cette information, peut-être que le dire à voix haute rendra l’idée plus plausible, sauf que non, ça n’a aucun sens. Pourquoi est-ce que j’aurais cette vision dans ce cas ? Mon deuxième poignet est libéré, une deuxième brûlure qui s’estompe enfin. J’ai le regard vide, perdu. A quel point est-ce que je deviens fou Amaëlle ? Dis-moi, est-ce que tu penses que c’est grave ? Si je suis capable de m’infliger de telle chose, imagine ce que ça donnerait avec toi ? Je réalise alors quelque chose. Je pose ma main sur le poignet d’Amaëlle, l’arrêtant net dans ses actions avant de plonger mon regard dans le sien.

- Amaëlle si c’est moi qui ai fait ça alors ça ne peut pas être aussi simple. L’une des dernières chaines doit être reliée à quelque chose d’autre qu’un corps, peut-être une bombe où je ne fais pas. Il faut que tu vérifies...

Je sais que ce que je dis peux paraître fou et insensé, pourtant je suis sérieux. Quand je perds les pédales Amaëlle je peux être d’humeur à me tester moi-même. Avec un peu de chance j’ai tort et ce que je dis est complètement faux, aucune de mes chaines n’est reliée à une bombe. Mais si j’ai raison alors je deviens plus dangereux que je ne le pensais.

- Celle reliée à ma taille, s’il doit y avoir quelque chose ce sera là.

Forcément, si je devais détruire je viserai directement au plus proche du cœur, pas aux poignets ni aux chevilles. Tu voulais de l’aventure Amaëlle, il semblerait que tu sois servie ce soir...


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Amaëlle L. Cheverston
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptyDim 13 Aoû - 18:38


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Amaëlle & Lucas

C’est surement la première fois de ma vie que je pouvais remercier mes expériences passées, plus précisément mes tortures. Il y a une raison pour laquelle je n’ai jamais craqué face à Elisa, alors qu’elle utilisait de l’argent, notre pire ennemi. C’est parce qu’il existe un ennemi encore pire : le soleil. Je l’ai touché du bout des doigts plusieurs fois et une fois, j’ai même eu le droit à une jolie séance de torture avec celui-ci. Je me souviens encore de la douceur, si atroce, pendant que ma chair brûlait. De la douleur qui augmentait quand mes larmes coulaient sur ma chair à vif. De cette douleur qui les faisaient rire. Le soleil te prive même de ta capacité à te régénérer, il m’avait fallu des semaines pour réparer ma peau après cette torture… Alors oui, j’ai cherché des méthodes de résister au soleil, de ne plus me faire avoir. Je n’ai rien trouvé de définitif mais cette bâche qui ne me quitte jamais a son utilité, comme tu le vois ce soir mon ange noir.

Je suis si soulagée de te voir en vie, tu ne peux pas savoir à quel point cette émotion est écrasante. Et te voir reprendre le contrôle me fait un bien fou. Quand à savoir qui a fait cela, comptes sur moi pour t’aider à le retrouver et pour lui faire payer. Mais d’abord, partons d’ici. Je lui lance une remarque, espérant le détendre suffisamment pour qu’il puisse m’aider un peu. Tu ne le vois peut-être pas mais je suis passée si près de l’attaque de panique que mes mains en tremblent encore… Ce que je n’apprécie pas forcément. Surtout quand il faut que je détache les menottes. D’ailleurs ces tremblements font que mes doigts frôlent l’argent, m’attirant des douleurs dont je me passerais bien. Comment supportes-tu cela ? J’entends ses mots comme de loin, m’acharnant sur le deuxième poignet. Attends…

« Quoi ? »


C’est un souffle qui m’échappe plutôt qu’un cri, comme je l’aurais pensé au premier abord. J’ai du mal à croire que tu puisses chercher à te faire du mal, encore plus que Lucie, celle qui est une petite fille charmante, puisse devenir ton diable personnel. Oui, cela me paraît si impossible, et pourtant ? N’avais-tu pas pensé que ton esprit se retourner contre toi ? Plus que la maladie, il semblerait que ce soit toi qui te crée tes propres démons…

Je sens sa main contre ma peau et je croise son regard. Je n’apprécie pas ce que je vois dedans. J’aime encore moins ce que tu prononces. Je sens que ma peau, déjà pâle de base, doit pâlir encore plus. Putain c’est pas vrai, maintenant, en plus du soleil, tu nous trouves encore d’autres pièges ? C’est bien l’une des premières fois, mais j’ai l’impression, pas la dernière, que je commence à détester ton esprit.

« Putain tu te fous de moi ? Dis-moi que tu te fous de moi ? Tu n’irais pas jusqu’à te tester toi-même ou te tuer ? Tu ne penses pas que le soleil était déjà suffisant ? »

D’ailleurs comment as-tu réussi à t’enchaîner toi-même les quatre membres ? Parfois, tu me sidères, Lucas. Mais j’ai quand même bien du mal à croire que tu sois capable de faire ce genre de chose. Ce n’est pas humainement possible, Lucas. Alors…

« Il y avait forcément quelqu’un d’autre Lucas. Comment aurais-tu pu refermer, seul, la dernière entrave à ton poignet alors que tes autres membres étaient coincés ? Tu as eu besoin d’aide pour faire cela. Il y avait quelqu’un d’autre. Et cette personne est peut-être toujours là… »

Je croise ton regard, je vois dans tes yeux le même raisonnement que dans les miens. On ne peut pas rester ici éternellement. Tel que je te connais, Lucas, tu ne voudras pas de survivants. Cette épreuve était soit pour te tuer... Soit pour te débarrasser de moi. Et dans ce cas, tu as certainement engagé quelqu’un d’autre pour finir le travail, si jamais nous échappions au sol. Penses-tu à tout cela également ? Je ne sais pas. Mais je ne partagerais pas ses pensées là à voix haute. Cela va trop loin…

Je détache rapidement ses chevilles après avoir vérifiés qu’elles n’étaient pas piégées puis je me penche sur sa taille. Ce lien est gros, trop gros. Il peut y avoir des explosifs et je n’ai définitivement pas ce qu’il faut pour nous en débarrasser… Mais ce lien servait aussi plus à te restreindre qu’à te maintenir…

« Je ne sais pas si c’est piégé mais… Je vais créer du mou, glisses toi pour en sortir et glisses un cadavre humain à la place, ne prenons pas de risque. »

Ne prenons pas non plus le risque de voir une explosion se créer parce que le corps du strigoï deviendra cendre au soleil quand nous partirons. Oui, choisi un humain. Et par pitié, ne nous réserves pas d’autres surprises, je commence définitivement à les détester. Je lui jette un dernier regard avant de m’intéresser aux anneaux du lien, utilisant ma force pour les distendre, sans faire cas de mes mains qui brûlent. On dirait que le lien cherche à se refermer vers le sol. Tu as dû y mettre des poids au bout et je parie que si le lien touche le sol… nous n’apprécierons pas le résultat. Oh ça non…

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Lucas Cooper
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptyMar 15 Aoû - 13:46


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Amaëlle & Lucas

Cette situation est définitivement un problème dont je me passerais bien, et je dois dire que j’ai plutôt hâte de sortir de là, de recouvrer mes esprits, de ne plus avoir à me concentrer autant pour ne pas perdre les pédales. Comment ai-je pu en arriver là ? Comment ai-je fait pour me retrouver dans une telle situation ? Souviens-toi Lucas... Souviens-toi. J’essaie. J’essaie de me concentrer au mieux, de me souvenir de ces passages qui semblent avoir comme été effacé de ma mémoire. Puis j’aperçois Lucie et je me rends compte que c’est elle qui agit contre moi, c’est elle qui me piège, elle qui m’enferme dans une si mauvais position. Pourquoi ? Depuis quand es-tu devenue l’ennemie Lucie ? Sauf que ce n’est pas vraiment elle, n'est-ce pas ? C’est moi.

Quand je prends conscience de cette réalité, mon cerveau tourne d’autant plus vite, surtout quand je sens l’odeur du sang d’Amaëlle titiller mes sens. Il y a quelque chose qui ne va pas, quelque chose qu'il me manque. Je réalise alors que si c’est bien moi qui suis derrière cette histoire alors ça ne peut pas être aussi simple, ça ne l’est jamais quand je suis celui qui met en place un piège. J’ai juste du mal à comprendre pourquoi est-ce que j’aurais voulu m’infliger ça, mais pour l’instant je dois surtout me concentrer sur comment sortir de là et visiblement les nouvelles informations que j’apporte à Amaëlle ne semblent pas lui plaire. Définitivement pas.

Les chaines, les corps, le soleil, tu penses que c’est suffisant mais moi je sais qu’il manque encore quelque chose et ce quelque chose se trouve autour de nous, probablement très proche de nous. Je réfléchis à ce que j’aurais bien pu ajouter et l’idée vient d’elle-même, à moins que ce ne soit un souvenir, je ne sais pas, mais je suis prêt à parier qu’il y a un piège qui se trouve juste en dessous de la chaîne qui me maintient le torse. Tu dis que je n’aurais pas pu faire tout cela moi-même, tu as raison, il y a eu quelqu’un d’autre, ce ne devait pas être Lucie qui refermait les chaînes mais un autre visage, néanmoins ça a pu aussi être orchestré par mes soins.

- J’ai dû hypnotiser un humain pour le forcer à faire ça et si c’est le cas alors je lui aurais ordonné de se tuer juste après pour ne pas qu’il puisse parler.

Je sais que ce que je dis là est fou, complètement insensé, mais c’est une possibilité que je ne dois pas négliger. J’aimerais vraiment avoir tort, ne pas être aussi que fou que j’en ai l’air, mais dernièrement je ne sais plus vraiment ce que je suis capable de faire. J’oublie bien trop de souvenirs importants. Amaëlle finit par me donner des indications pour me sortir de là sans déclencher un possible piège, il faut que je me glisse hors des chaines tout en mettant un autre corps à ma place. Evidemment il va falloir que j’en attrape un. Je sens vraiment que je suis à deux doigts de la crise de nerfs, mais je n’ai pas le choix et il va falloir agir vite.

Alors on se met en action, Amaëlle me donne du mou et je me glisse prudemment hors des chaines en prenant sur moi pour passer mes mains sous les aisselles d’un corps humain pour le mettre à ma place. C’est un réel soulagement qui nous parcourt lorsque je me trouve hors de ces chaines et que rien n’a explosé. Nos regards se croisent longuement, en silence, mais j’ai alors ce besoin de vérifier. Il faut que je sache si j’avais raison ou si j’ai juste complètement inventé un scénario.

- Il faut que je vérifie. Si tu entends un déclic tu auras moins de trois secondes pour prendre la couverture et partir.

Oui, tu, car il est hors de question que je nous tue tous les deux et il n’y a qu’une seule couverture, or comme je te l’ai dit, il faut que je vérifie, je ne partirai pas d’ici sans savoir. Alors sans écouter ses exclamations, je me penche près du corps humain qui a pris ma place et dois prendre à nouveau sur moi pour le toucher. Au moins c’est un cadavre, j’aurais eu plus de mal s’il avait été vivant. Sauf qu’au moment où je place ma main sur lui pour le retourner prudemment, l’humain se réveille. On aurait réellement pu se croire dans un film d’horreur, sa main agrippe mon poignet alors qu’il reprend fortement sa respiration, ses yeux sont injectés de sang et il tente de dire quelque chose mais semble se noyer dans son propre sang. Je fronce les sourcils, tentant de récupérer ma main mais il se met alors à gigoter. Beaucoup trop...

Un piège a été activé, Amaëlle et moi l’entendons tous les deux. Mes yeux lui hurlent de partir mais elle reste... Pas d’explosion. Il y a juste des bruits étranges, vifs, comme si on avait relâché plusieurs fléchettes tendues en même temps. La seconde suivante l’humain est mort, pour de bon cette fois. Amaëlle et moi nous échangeons un regard, tous les deux curieux de voir de quoi il s’agit. Alors maintenant que le piège a été activé, je retourne le corps de l’humain sans faire preuve de délicatesse et on peut tous les deux constater qu’une dizaine d’aiguilles se sont plantées dans le dos de l’humain, lui injectant un produit probablement à base d’argent et de poison. Je sens mon sang se glacer alors que je me redresse vers Amaëlle sans pour autant la regarder dans les yeux.

- Partons d’ici, on ne sait jamais ce qui pourrait encore nous tomber dessus.

Car en ce qui concerne les aiguilles, personne d’autre qu’Amaëlle, Daniel et moi ne sommes au courant. Amaëlle n’aurait jamais prévu un plan contre moi. Daniel ne semble pas encore avoir envie de me tuer. Le calcul est donc rapidement fait. Alors partons Amaëlle, je n’ai pas vraiment envie de découvrir ce que j’aurais bien pu mettre encore en place contre moi ou pire encore, contre toi.


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Amaëlle L. Cheverston
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptyMer 16 Aoû - 18:34


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Amaëlle & Lucas

Comment avons-nous réussi à nous retrouver dans cette situation ? Coincé sous le soleil avec juste une bâche pour nous préserver de la mort. Sans vouloir tomber dans les jeux de mots sordides, nous sommes cuits là… Ce que je ne supporte pas, c’est de savoir que tu es coincé, sous ses liens, toi qui déteste tant que cela les liens. Je supporte encore moins de voir ton regard perdu, perdu aux milieux de tes instincts et surement de tes souvenirs, à deux doigts de la folie… J’ai toujours aimé amener mes partenaires vers la folie, leur faire frôler leurs limites pour ensuite les en extirper. Mais avec toi, je ne veux pas m’approcher de cette brèche, au contraire, je veux t’en préserver. Je veux pouvoir me tenir entre toi et le vide pour pouvoir t’en protéger. Mais on dirait que ce n’est pas ce qui se passe, que tu gagnes toujours en quelques sortes, mais d’une façon que je n’apprécie certainement pas.

Quand tu me dis que c’est Lucie qui a fait cela, donc toi, mon cerveau carbure à fond. Et les ramifications que je trouve ne me plaisent pas. De quelqu’un d’autre, j’aurais juste haussé les épaules, mais avec toi ? Je peux être certaine que cette histoire est loin d’être terminée. Tu as eu des heures pour construire tes pièges après tout. Et certainement des alliés, car tu n’as pas pu faire cela tout seul. Tu me dis que tu as surement ordonné que cette personne meurt une fois ses méfaits accomplis et je ne peux que prier pour que tu es raison, pour que son cadavre se trouve bien dans cette fosse avec tous les autres…

« J’espère que tu as raison et que tu n’as pas laissés d’autres instructions à cet allié pour te tester jusqu’au bout… »


Car tu sais que c’est une possibilité. Je croise ton regard avant de m’atteler à finir de te détacher. Nous avons le droit à une autre surprise, avec ce lien qui paraît être plus que ce qu’il n’est. Et je ne me sens pas prête à tester les ramifications de ton esprit, pas ce soir. Je finis par trouver un plan qui devrait plus ou moins fonctionné et nous le mettons en route. En un rien de temps, tu es sorti et je ne peux pas m’empêcher de soupirer de soulagement, croisant ton regard avec un sourire soulagé. Mes mains prennent plus de temps que prévu à guérir, preuve que le soleil est bien haut mais aussi que cette épreuve commence à trop durer… Il y a trop de nos faiblesses réunies au même endroit, bien trop…

« Quoi ? Non, ne fais pas ça ! »


Je parle, j’attrape même ton bras pour te retenir, quand tu évoques le fait de vérifier ta théorie. Non. On peut très bien vivre avec ce mystère là. Parce qu’il est tout simplement hors de question que je te laisse, que je sauve ma peau en te laissant derrière moi. Je resserre ma prise sur son bras, sous le coup de la surprise, quand l’humain se réveille. Puis je relâche Lucas pour le laisser reculer, sauf qu’il ne le fait pas. il faut que tu te redresses, qu’on parte de là, Lucas… Sauf que tu ne bouges toujours pas. Et dans le silence, seulement rompus par les halètements de l’humain, nous entendons très bien le déclic du piège se mettre en route. Je sens le sang quitter mon visage mais malgré tout, je ne bouge pas. Je ne peux juste pas te laisser derrière Lucas, c’est impossible…

Nous avons de la chance que ce ne soit pas une explosion, mais l’humain est mort, sans que nous ne sachions pourquoi. Et cette fois je ne t’arrête pas quand tu tentes de découvrir pourquoi. Des aiguilles. Tellement d’aiguilles. Et surement toutes dangereuses, je parie qu’une seule est déjà assez dosé pour tuer, te connaissant… Et que tu es utilisé ce genre de choses… Je ne peux pas l’imaginer. Je vois ta gêne, presque… ta peur. Tout comme moi, tu sais qu’il n’y a plus de doutes possibles sur qui a fait ce genre de choses. Et je te t’entends prendre la parole, comme un funeste présage. J’espère bien qu’il n’y aura plus rien mais te connaissant, cela m’étonnerait beaucoup. Par contre pour ce qui est de partir…

Je me rapproche un peu plus de toi, jusqu’à presque être sur tes genoux, glissant ma main contre ta joue pour que tu croises mon regard. Et je vois dans le tien que tu es perdu, que tu t’imagines déjà le pire. Sauf que je ne laisserais pas ce pire se produire. Et surtout, j’ai besoin de toi. J’ai besoin de toi pour nous guider, besoin de toi en pleine possession de tes moyens. Je dépose mon front contre le tien avant de parler doucement, un chuchotis au milieu des morts…

« Ne te laisses pas déstabiliser, Lucas. On trouvera ensemble pourquoi les choses se sont déroulées comme ça. Mais là, maintenant, j’ai besoin que tu sois à cent pour cent avec moi. »

Je te connais. Tu vas ruminer, réfléchir à ce que tu aurais pu faire. Et autant cela pourrait être un avantage, autant ce terrain est assez miné pour que tu doives être à cent pour cent avec moi… Je me penche, déposant doucement mes lèvres contre les siennes, quelques courtes secondes. Juste une manière de nous rassurer, de me redonner le courage. Une manière de me prouver que tu es encore vivant, avec moi, que nous avons échappé à ce piège sans séquelle… Puis je me recule, continuant à glisser mes doigts contre sa joue, pendant que je parle.

« Le soleil est trop dangereux, il va falloir qu’on entre dans l’un des bâtiments pour trouver l’une des entrées des sous terrains de la ville… En espérant ne pas tomber sur des surprises. Et il va falloir qu’on soit coordonné, sinon nous risquons de brûler, mon ange noir. »

Cette bâche est assez large oui, mais parce que nous sommes accroupis. Quand nous serons debout, elle sera tout juste assez grande pour nous couvrir des pieds à la tête. Alors espérons que tu n’es pas prévu de tireur, sinon nous sommes déjà morts… Si par chance, ce n’est pas le cas, alors il va falloir qu’on soit assez coordonnées… Et qu’on résiste à la brûlure du soleil le temps qu’il faut pour ouvrir les portes. Et rêves, alors que tu es aussi proche de la brèche, je ne te laisserais pas sortir les mains au soleil. Je connais cette douleur, elle ne me fait pas peur. Alors il va falloir que tu me fasses confiance sur le fait que je connais mes limites et que je ne tenterais pas le diable… J’espère que tu y arrives mais je dois t’avouer, j’ai tout de même quelques doutes…


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Lucas Cooper
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptyVen 18 Aoû - 22:27


Please, find me
Amaëlle & Lucas

Comment cette soirée va-t-elle se terminer ? Ou plutôt devrais-je dire matinée, puisque le soleil est à présent lever. C’est une question à laquelle je n’ai malheureusement pas de réponse mais qui m’obsède. Jouer contre les autres est divertissant, mais jouer contre soi-même est effrayant, surtout quand on connaît mon esprit et mon loisir pour les pièges. J’aimerais bien que Lucie vienne m’aider, me dire quoi faire et quoi penser, mais elle m’a abandonné depuis que je suis ici et elle ne reviendra pas avant un moment, probablement pas avant que je ne sois mort ou sorti de cet enfer. De toute façon même si elle était là je ne pourrais pas lui faire confiance, pas maintenant que je me méfie d’elle et la prends pour une ennemie, mon ennemie personnelle.

Grâce à Amaëlle on finit par me sortir de ce premier piège, espérant tous deux qu’il n’y en ait pas d’autres mais aucun de nous n’en est franchement convaincu, surtout quand on prend conscience une bonne fois pour toute que mon esprit est bien derrière tout ça. Des aiguilles... A quel point ai-je perdu la tête pour m’infliger une mort pareille ? Comment ai-je pu ne serait-ce que mettre ce piège en place sans devenir fou ? Des questions, trop de questions, toujours des questions. Il faut qu’on parte d’ici, il faut qu’on s’en aille vite et en même temps il ne faut pas qu’on se précipite non plus. J’imagine que tu ne t’attendais pas à vivre ce genre d’aventures Amaëlle et je dois admettre que moi aussi, je m’en serais bien passé.

Elle se rapproche de moi et attire mon attention en glissant sa main contre ma joue, me poussant à la regarder dans les yeux. Que veux-tu y voir Amaëlle ? Je n’ai pas de plan miracle pour ce genre de situation, je suis juste... Devenu mon propre pion, mon propre jouet. Et je crains le pire pour cette matinée, ta mort, la mienne, peut-être bien les deux. Le contact d’Amaëlle est rassurant, tendre, et ses mots tentent de me redonner du courage, de ne pas baisser les bras. Oh je n’abandonnerais pas, je n’abandonne jamais, mais je sais juste que si on survit à cette soirée, il faudra prendre certaines mesures me concernant, des mesures qui ne me plairont pas. Je pose ma main sur le dos de la sienne, gardant mon regard ancré dans le sien.

- Rassure-toi je suis toujours dans le coup, il est hors de question que je laisse mon esprit te tuer.

D’une certaine façon tu es devenue ma force Amaëlle, un soutien bien plus puissant que celui de Lucie. Alors non, abandonner ne fait toujours pas partit de mon vocabulaire et ce n’est pas près d’arriver. Son baiser ne me donne qu’un peu plus la conviction que nous ne mourrons pas aujourd’hui, il en est hors de question. Si j’ai mis ces pièges en place, je saurais aussi les déjouer. Pour l’heure le soleil est notre plus grand ennemi, alors tu as raison, il faut qu’on se mette en route, d’autant que le sol de cadavres commence dangereusement à bouger. Le soleil est en train de faire fondre les corps des strigoïs et s’il y en a plus que d’humains, on risque de perdre notre seule protection au soleil dans une chute.

- Il faut qu’on avance maintenant et vite. Pas le temps de se coordonner.

Il faut au moins qu’on quitte cette fosse. Alors sans prévenir je porte Amaëlle dans mes bras et la maintiens le plus possible contre moi. En la soulevant, la couverture se soulève elle aussi un peu, mais mes chaussures et mon jean m’offrent une protection suffisante contre le soleil, au moins pour quelques instants. Oh je sens bien la chaleur s’accentuer à travers le tissu, mais étant donné que j’use de ma rapidité de strigoï pour nous sortir de ce trou, les quelques brûlures ne durent pas bien longtemps. Je dépose Amaëlle sur ses pieds une fois hors de la fosse, hors de cet autre danger. Maintenant il va falloir trouver un bâtiment.

- Utilise ton portable pour nous guider, il doit bien y avoir un bâtiment donnant accès aux souterrains dans le coin.

Ou peut-être qu’un bâtiment juste pour nous préserver serait déjà nécessaire, c’est ce que je me dis quand une balle passe juste à côté de mon oreille, faisant deux trous dans la couverture, un par lequel elle est entrée, l’autre par lequel elle est sortie. Je le remarque surtout lorsque le rayon qui pénètre par le premier trou dans mon dos brille sur le cou d’Amaëlle pour la brûler. Alors je remonte ma veste sur ma main et bloque ce premier rayon, mais je ne pourrais pas tous les bloquer ainsi, surtout si on doit avancer en même temps.

- Où se trouve le bâtiment le plus proche ? Nous n’aurons pas le temps d’aller plus loin.

Surtout quand une autre balle est tirée et fait deux autres trous dans la couverture. Oui le temps joue définitivement contre nous et je me rends compte que c’est parfaitement le genre de choses que j’aurais pu mettre en place pour attirer quelqu’un dans un plus grand piège. Quand on manque de temps on va au plus vite et c’est exactement ce que l’on fait. Oui, le piège commence déjà à se refermer sur nous, la preuve étant qu’aucune des balles ne nous touche, elles ne cherchent qu’à nous faire presser le pas. On se dirige tout droit vers la catastrophe, mais une fois de plus nous n’avons pas vraiment d’autres choix.


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Amaëlle L. Cheverston
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptyLun 21 Aoû - 15:37


Please, find me
Amaëlle & Lucas

Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que tu laisses le contrôle à Lucie et qu’elle mette en route ce genre de piège ? Car elle et toi, vous avez prévu des tests qui peuvent mener à ta mort, regardes, tu viens tout juste de le prouver avec cette ceinture piégée. Et en plus de la pire des façons. Je dois t’avouer que je ne suis pas pressé d’en arriver aux tasers, car je suppose que tu as prévu d’affronter toutes tes peurs. En tout cas, je ne peux que présager le pire.

Tu penses que c’est toi que je rassure ensuite, mais c’est aussi moi. J’ai besoin de savoir que tu es dans le coup, que tu seras avec moi aujourd’hui. Parce que je ne pense pas que nous ayons passé le pire. En tout cas, nous mériterons une soirée calme après cela. Je sens ton regard un peu plus clair, concentré, ce qui me permet de me détendre bien plus que tes mots. Je caresse doucement ta joue, esquissant un sourire tendre.

« Et toi non plus, tu n’as pas intérêt à te laisser piéger. »

De toute façon, je ne te laisserais pas partir, tout comme je ne te laisserais pas en arrière alors tu as intérêt à faire attention. J’embrasse doucement ses lèvres fines, me rassurant dans sa chaleur, dans sa douceur, nous étions ensemble dans ses emmerdes. Et on allait se sortir de là ensemble. Mais d’abord, la première étape était de nous éloigner de ce soleil, si mortel pour notre peau. En espérant ne pas tomber sur de mauvaises surprises entre temps mais j’ai comme un mauvais pressentiment.

Je lui donne ma proposition pendant qu’on se redresse, il faut qu’on parte, vite, et qu’on se coordonne. Sauf que Lucas a une autre idée et on ne peut pas dire qu’il n’a pas réussi à surmonter sa haine des contacts quand on voit celle-là. J’émets un son de surprise que j’étouffe rapidement, ne souhaitant pas qu’on attire un peu plus l’attention, bien qu’une bâche argenté qui se déplace soit tout sauf discret. Je retombe sur mes talons, éloignant mes mains des épaules de Lucas sans chercher à le contredire, au contraire, je pioche direct dans ma poche pour en sortir le saint Graal.

« Tu as laissé le tien dans la fosse ? »


Je n’espère pas parce que quand les humains vont se ramener sur ce lieu remplis de morts, cela pourrait nous retomber dessus… Enfin, j’ai ouvert l’application quand tout à coup je sens une chaleur brûlante, incendiaire, comme un laser, qui ouvre et perce ma peau au niveau de mon cou. J’étouffe un autre son de douleur, relevant les yeux pour croiser le regard de Lucas, voyant en même temps le deuxième trou qui se trouve au niveau de son épaule, heureusement recouverte par sa veste. Nous sommes dans les ennuis… Mais je ne peux pas dire que je suis surprise. Un snipper. Je suppose qu’à la place de Lucas, c’est ce que j’aurais choisi également.

Quand il parle, je baisse les yeux sur mon téléphone, l’orientant rapidement pour trouver la direction du seul bâtiment qui semble avoir un sous sol assez profond pour avoir un accès aux sous terrains de la ville. Heureusement c’est également le plus proche.

« Trouvé ! Suis-moi, ce sniper commence à être gênant. »

Je déteste ce genre de gars, à tuer de loin sans même connaître le visage de ces victimes. Quel genre d’honneur y a-t-il dans ce genre d’exploit ? Quel glorification de savoir tirer une balle sur un ennemi déjà coincé. Mais je remarque quand même que cet humain ne vise pas pour tuer, mais juste pour handicaper. Je tire Lucas par le bras, sentant une balle frôler mon bras à travers ma lourde veste en cuir. Génial. Un autre trou.

« Si je pouvais attraper ce sous-homme, je le torturerais. C’est assez difficile comme ça de se trouver ce genre de bâche sans me la défoncer comme ça ! »


Je marmonne, plus pour calmer mes nerfs qu’autre chose, quand on se retrouve enfin devant la porte du bâtiment. Tout du moins, je suppose que c’est la porte. Bon… Pas le choix. Avant que Lucas ne réagisse, je me baisse prestement, soulevant la bâche assez longtemps pour pouvoir regarder en-dessous et repérer la poignée de la porte. Une poignée à clenche. Je laisse ensuite retomber la bâche, sentant des larmes tomber de mes yeux bien trop sensibles à ce soleil. Et je sens également la chaleur intense qui a fait rougir ma peau au niveau de mon visage et de ma nuque.

« Ca fait un mal de chien cette connerie. »


Pourtant je ne m’y attarde pas. Je lance un regard à Lucas avant de nous diriger trois mètres plus vers la droite, pile devant la poignée. En espérant que tu n’es pas piégée celle-ci également… C’est le moment de vérité.

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Lucas Cooper
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptyJeu 24 Aoû - 23:00


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Amaëlle & Lucas

Cette situation commence réellement à devenir gênante. Manque de visibilité, manque de mouvements possibles, manque de protection. Trop de manque, trop de risques, pas assez de certitudes. Il faut qu’on sorte de ce pétrin, ou au moins de cette première étape, car quelque chose me dit que ce n’est pas prêt de se terminer. Je nous fais quitter cette fosse, je trouve que nous y sommes resté bien assez longtemps comme ça et être entouré de tous ces cadavres commençaient sérieusement à me rendre nerveux, au moins le contact avec ton corps a le mérite de me calmer, même si je te repose bien vite une fois hors de ce trou. Maintenant il est temps de nous trouver un bâtiment pour nous protéger du soleil, car marcher à l’aveuglette, très peu pour moi. Le mieux serait de trouver un bâtiment qui donne accès aux souterrains, au moins comme ça on pourra rentrer chez nous, il nous faut donc un GPS, car retirer la bâche pour avancer sous le soleil ne fait pas vraiment partit du programme.

- Non, plus de batterie souviens-toi.

Ce qui est étrange d’ailleurs, mon portable est toujours chargé à 100% quand je sors et je ne l’utilise que très peu, hormis pour envoyer des messages ou passer de rares appels, ce n’est donc pas ce qui bouffe le plus rapidement la batterie. Encore des questions, je commence à en avoir assez. J’essaie de me concentrer sur notre avancée mais on se retrouve très vite gêné par une agression de balles de sniper, évidemment, il fallait bien quelque chose pour nous faire presser le pas, ce ne serait pas amusant sinon. On continue d’avancer, Amaëlle pestant contre celui qui nous attaque, moi restant silencieux, réfléchissant encore et toujours, cherchant à devancer ce qui pourrait arriver ensuite. Qu’ai-je pu prévoir pour la suite ? Si seulement j’arrivais à me souvenir.

L’odeur des brûlures d’Amaëlle me tire de mes pensées, à ce rythme on ne tiendra pas longtemps les prochaines épreuves, surtout si on se laisse faiblir par les rayons du soleil. Néanmoins je ne dis toujours rien, garde mes réflexions pour moi, continuant d’avancer à sa suite, jusqu’à ce qu’on s’arrête à nouveau, sans doute devant la poignée de porte du bâtiment. Il est temps de me laisser agir Amaëlle, tu ne crois pas ?

- Laisse-moi faire.

C’est moi qui t’ai mise dans cette situation alors tu n’as pas à faire ces sacrifices pour moi. Sauf que non, Amaëlle décide de m’ignorer et de relever à nouveau la bâche, laissant sa main goûter à la chaleur du soleil pendant qu’elle ouvre cette fichue porte. Quelques secondes plus tard, on se retrouve à l’intérieur du bâtiment et je referme la porte avant de retirer la bâche. Mon regard est posé sur les brûlures d’Amaëlle et même si elle commence déjà à guérir, je n’aime définitivement pas ce qu’il se passe.

- La prochaine fois j’aimerais que tu me laisses faire, je n’aime pas quand tu prends des risques.

Et tu le sais bien, c’est ce que je te reproche souvent, mais tu as toujours aimé ça le risque, même si en l’occurrence je me doute que tu te serais bien passée de ces brûlures. Mon regard finit par se détourner d’Amaëlle pour vérifier dans quel genre de bâtiment nous avons atterrit. Puis mes yeux se fixent sur cet immense mur, là où il y a toutes sortes de choses écrites à la craie, des formules, des données, des informations entourées, d’autres rayées. Je me rapproche du mur, captivé, je reconnais parfaitement mon écriture mais je ne me souviens pas être déjà venu ici. Quand ai-je écrit tout ça ? Ce soir ? Avant ? Depuis combien de temps est-ce que ça dure ? Mon attention est ensuite attirée par ces chiffres que j’effleure du bout des doigts, des données, une destination, un lieu précis, celui où se trouve la porte.

- Qui est derrière tout ça...

Je murmure ces mots plus pour moi-même, parce que je réalise maintenant que ce n’est pas juste moi perdant la tête, qu’il y a dans l’équation une tiers personne, quelqu’un qui désire connaître des informations que seul mon esprit décèle. Pourquoi aurais-je écrit ces chiffres sinon ? Je ne suis pas du genre à vouloir donner ce genre d’informations à qui que ce soit. J’entends alors un bruit, comme un piège qui s’active et au moment où je me retourne, une cage tombe du toit et piège Amaëlle à l’intérieur. La seconde suivante deux rayons rouges de sniper sont pointés sur elle, l’un sur son cœur, l’autre sur sa tête.

- Non !

« On a besoin de plus Lucas, cette information ne suffit pas, avec toi il faut toujours que ce soit compliqué. »


J’aperçois Lucie sortir de l’ombre un peu plus loin derrière Amaëlle. Elle glisse sa main sur les barreaux de la cage en s’avançant, jusqu’à se retrouver en face de moi. Pourquoi es-tu contre moi Lucie ? Depuis quand as-tu changé de camp ?

- Je savais qu’il y avait un "on" derrière tout ça. Qui est-ce qui te contrôle Lucie, donne-moi son nom.

« Tu es malin Lucas, alors ne me demande pas des choses stupides quand tu sais que tu n’obtiendras rien. »

- Dis-moi ce que tu veux alors.

« Ce que je veux ? »


Il y a un moment de silence, puis une voix vocodée s’exprime à travers un haut-parleur activé, m’empêchant de savoir si cette voix appartient à un homme ou une femme, mais au moins j’ai la certitude que je ne suis pas davantage fou puisqu’Amaëlle aussi peut parfaitement l’entendre.

- Ce que je veux Lucas, c’est ce qu’il y a l’intérieur de ton cerveau. Je sais à présent où se trouve la porte, mais tu n’as toujours pas récupéré le médaillon pour moi et je ne sais pas non plus comment ouvrir la porte, ni comment utiliser la machine. Beaucoup de mystères pour une seule arme.

- Ce n’est pas n’importe quel genre d’arme.

- Je le sais bien Lucas, nous n’en serions pas là sinon. Dis-moi maintenant, jusqu’où es-tu prêt à aller pour sauver la femme que tu aimes ?

- Si tu veux utiliser la machine tu auras besoin de moi, mais si tu la tues tu n’obtiendras rien.

- Alors peut-être devrais-je la torturer ?


La seconde suivante une balle est tirée, couvrant mon grognement de négation alors que je fonce tout droit vers la cage, attrapant les barreaux mais les relâchant tout aussi vite à cause des brûlures provoquées par l’argent. Je vois le sang couler de la jambe gauche d’Amaëlle et la haine monte peu à peu en moins. C’est moi qui ai fait tout ça, c’est encore ma faute si elle se retrouve prisonnière, encore ma faute si elle est blessée.

« Tu peux arrêter ça Lucas, tu sais comment faire. »

Je ne me tourne pas vers Lucie, continuant de regarder Amaëlle, essayant de ne pas laisser les émotions me submerger. Je ne devrais rien ressentir. Je ne veux pas ressentir cette peur ni cette douleur. J’ai besoin que tu joues ton rôle Lucie, sauf que ce soir tu joues contre moi. Mon regard toujours plongé dans celui d’Amaëlle, je finis par répondre.

- Si je te suis je veux qu’Amaëlle soit libérée et hors de danger.

- Oh mais c’est ce que tu as déjà prévu Lucas, si tu suis Lucie les tireurs viendront la libérer et accepteront même le sort qu'elle leur réservera. Mais est-ce que tu te souviens ce qu’il se passera si tu refuses d’obéir ? Rien de très joyeux pour toi et ta strigoï.


Obéir, je déteste ce mot, il me rappelle l’hôpital, les médecins voulaient absolument qu’on leur obéisse, qu’on soit de bons chiens dociles qui ne créent pas de problèmes. J’ai toujours eu du mal avec l’obéissance, mais en général il n’y avait que moi et mes ennemis, pas de troisième personne en jeu, pas quelqu’un que j’affectionne, pas de menaces possibles. Si Lucie ne ressent plus pour moi, il faut que j’arrête de ressentir par moi-même. Si je veux pouvoir m’éloigner d’Amaëlle, il ne faut plus que je sois attaché à elle.

- Je ne te laisserais pas mourir Amaëlle, je ne laisserais personne te tuer, surtout pas moi...


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Amaëlle L. Cheverston
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MessageSujet: Re: Please, find me   Please, find me EmptyVen 25 Aoû - 18:09


Please, find me
Amaëlle & Lucas

Drôle de situation, n’est-ce pas ? On peut dire que ce n’est pas commode, même si ce n’est pas le genre de situation que j’affectionne particulièrement quand je me retrouve dans le rôle de la proie. Je fais une bien mauvaise souris, Lucas, et je suis certaine que tu t’en rendras compte rapidement. Mais en attendant, je ne peux pas m’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment et ma tête est certainement bien trop remplie pour me permettre de fonctionner à 100% de mes capacités. Ce soleil n’arrange rien. Malgré tout, je tente de penser plus loin que l’instant présent, c’est pour cela que je te pose la question concernant ton téléphone. Ta réponse m’inquiète tout autant qu’elle me rassure. Cette situation est définitivement bien trop étrange…

On se retrouve pressé par ce snipper, ce putain de lâche qui joue avec nos nerfs. Et on se dirige vers notre porte de sortie, mais aussi l’entrée des enfers, je n’en doute pas. Je te connais Lucas, tu as un esprit bien trop brillant pour te contenter de cela… Et j’ai besoin que tu sois à 100% de tes capacités, tout comme je ne peux pas te laisser te blesser quand je peux l’en empêcher. Tu as déjà bien trop frôlé la folie pour que je te laisse continuer à jouer avec tes faiblesses. Et je ne resterais pas sans rien faire pendant que le soleil te torturer. Je t’ignore quand tu me dis de te laisser faire mais de toute façon, tu aurais du t’en douter… Et finalement, on se retrouve à l’intérieur, protégé en grande partie du soleil mais pas en sécurité pour autant…

Je n’ai rien contre les endroits exigus avec toi, mais je dois avouer que je ne suis pas mécontente qu’on laisse tomber la bâche. Je m’accroupis, la soulevant du bout des doigts et constatant le gâchis que ce connard en a fait. Elle est devenue inutilisable. Rha merde… La voix de Lucas me fait relever la tête vers lui et je m’apprête à lui répondre quand mon regard se pose par delà son épaule sur un… truc à la Lucas. Y a pas d’autres mots pour désigner les informations que contiennent ce mur. Je ne sais pas si c’est ma mine surprise ou mon silence qui le fait se détourner mais lui aussi tombe sur le même spectacle que moi… Et sa réaction ne me rassure pas. Si seulement ta mémoire pouvait revenir.

Je me redresse, laissant mes mains glisser contre mon corps, non pas par Narcissisme, mais dans un vieux réflexe qui me permet de vérifier l’emplacement des armes que je transporte. Au moins, je n’en ai perdu aucune en cours de route… C’est déjà cela… Et on a pas explosé, c’est cool aussi. Avec ce péquenaud qui visait comme un pied, ce n’était pas gagné.

« Eh bien… T’as pas chaumé ce soir, Lucas. »


Je m’approche silencieusement de lui, sur le qui-vive, mais ça ne suffit pas pour empêcher le piège de se déclencher. Je me fige, une seconde, une seconde de trop. J’ai tout juste le temps de lever la tête pour voir la cage tomber, le fracas résonnant longuement dans mes oreilles bien trop sensibles au bruit. Putain… Je me redresse, constatant que je peux à peine tenir debout dans cette cage et je peux voir ensuite un pointeur laser présent sur ma poitrine. Génial. Ai-je déjà dit que je détestais les putains de snipers ? Parce que je le redis, ce sont des connards.

Le sifflement de mes oreilles disparaît, me permettant d’entendre la conversation à sens unique de Lucas que je ne lâche pas du regard. Je peux voir sa surprise tout autant que la mienne quand une voix raisonne, une nouvelle voix, qui ne me dit rien. Merde. Y a combien de joueurs dans cette partie au juste ? Je scrute le plafond du regard, repérant à travers la poussière deux pointeurs lasers. Et quand je suis leurs trajectoires, je peux voir qu’ils se trouvent sur le toit. Normal, je suppose, au vu de la hauteur des fenêtres, ils ne pouvaient pas se situer dans un bâtiment aux alentours… Mais ça ne les rapproche qu’un peu plus de la mort.

« Putain de… Saloperie ! »


Je peste entre mes dents serrés quand soudainement, une douleur puissante me prend dans la cuisse gauche. Connard. Ou connasse d’ailleurs, ne soyons pas macho. J’avais raté une partie de la conversation mais je ne comptais plus rater la suite. Pas quand ce connard décider de me canarder. T’as fais la pire erreur de ta vie mon gars. Je sors la balle de ma cuisse, récoltant d’autres brûlures que j’ignore obstinément, plongeant ensuite mon regard dans celui de Lucas. Je sens mes yeux s’écarquiller d’horreur en entendant Lucas commencer à céder à ce plan. Hors de – putain – de question.

« T’as pas intérêt, Lucas. »


Je marmonne dans un souffle, pour n’être entendu que par lui. Non, tu n’as pas intérêt à la suivre ou à l’écouter. Parce que je suis de plus en plus persuadée que c’est une femme, ou alors un mec avec un sacré complexe d’infériorité au vu des méthodes. Donc non, tu ne la suivras pas. J’entends ses derniers mots, qui me font me rapprocher de lui autant que cette cage le permet. Je lui adresse un léger sourire, pour le rassurer mais aussi… Parce qu’il est dans la position parfaite.

« Je ne vais certainement pas mourir aussi bêtement, Lucas. Si tu dois me tuer, j’attends bien que tu ais besoin d’autre chose que d’un sniper pour m’avoir. Un départ un peu plus flamboyant. »

Je relève le regard vers les snipers, voyant que leurs pointeurs lasers se trouvent pointés dans le dos de Lucas. Son corps me protège mais ce n’est certainement pas une situation que j’accepterais longtemps. Je fais une très mauvaise demoiselle en détresse. En même temps que je parle, mes mains se dirige vers ma ceinture, tâtant les poches pour trouver les objets que je recherche, les trouvant facilement. Je connaissais mes jouets par cœur et ce soir, ils allaient bien me servir. Franchement, Lucas, penses-tu vraiment que je serais venu te sauver uniquement armée de mon téléphone et d’une bâche ? C’est une bien piètre organisation, pour quelqu’un qui se prépare à un enlèvement à tout moment depuis les actions d’Elisa…

« Tu as toujours eu des plans parfaits, mon ange noir. Mais aucun plan ne résiste à l’effet de surprise et ça, j’en suis la reine. Tu as intérêt à ne pas trop tarder… Ecartes-toi ! »

En parlant, je laisse tomber la première grenade dégoupillée et le fumigène se met en action, laissant la fumée se répandre autour de nous. J’entends les balles être tirées mais le bruit d’impact suggère qu’ils ont touchés le béton. Tant mieux. Je me mets en action rapidement, sortant une deuxième grenade que je dégoupille et que je laisse à l’autre bout de mon étroite cage.

« Hey la conasse de l’autre côté du micro. T’as intérêt à te tenir prête parce que le jour où je te retrouverais, tu me paieras toutes les emmerdes qu’on vient de vivre. Et NE MENACES PAS mon mec ! »


La grenade explose, créant un trou, non pas dans les barreaux de la cage, mais sur le sol en béton, me permettant de me faufiler en-dessous pour en sortir en liberté. Maintenant, faut juste se dépêcher avant que la fumée ne fasse plus effet. J’esquive de justesse un tir de sniper, l’ayant heureusement repéré à cause des lasers. Quand est-ce qu’ils comprendront que ces trucs sont plus inutiles qu’utiles ? Enfin… Faut se casser maintenant, et rapidos, avant de tomber sur le plan B !

« Lucas ? »


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