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 I never forgot you | Jared & Lorenzo

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Jared Dashkov
Jared Dashkov
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MessageSujet: I never forgot you | Jared & Lorenzo   I never forgot you | Jared & Lorenzo EmptySam 8 Juin - 22:43

De peu, on s'est manqué. Ce soir, on s'est retrouvé. Demain, on vivra. Hier, on était ensemble. Aujourd'hui, que sommes-nous ? Et demain alors ?

Mes doigts tapaient d'un rythme régulier contre le bar en bois et je pouvais sentir que mon voisin commençait lentement à s'énerver. Ca ne faisait pourtant que dix minutes que ça durait. Tap tap tap. Pause. Tap tap. Pause. Tap tap tap. Soudainement, une grosse paluche se posa sur mes doigts et je relevais le regard vers l'homme en question qui me regardait avec dédain.

« Arrêtes ça mon gars ou je te tranche les doigts. »

« Parce que tu penses me faire peur ? Voyons, si tu veux faire peur, il faut sortir quelque chose comme : Si tu continues je te montrerais tout mon talent. D'abord j'arracherais la peau de tes doigts, que je tannerais. Puis j'en extirperais les muscles que je te forcerais à manger, tu verras c'est plein de vitamines. Et finalement, je ferais de la poudre de tes os que tu respireras jusqu'à t'en étouffer. Et quand tu me supplieras, je planterais chacun de tes ongles dans ton corps comme de nouveaux ornements. Ça, ça claque ! Bien plus que ta menace ridicule ! »

Je me retrouvais à parler de plus en plus fort, avec de plus en plus de gestes quand l'homme recula de plusieurs pas. Tiens on dirait qu'il ne partageait pas mon avis vu sa tête dégoûtée. Ou je me trompe ?

« Tu es cinglé ! »

« Tu penses ? »


Je laissais un lent sourire étirer mes lèvres et je pus voir le mec frissonner avant de faire soudainement demi-tour. Non pas si vite mon gars !

« Hey ! On a pas fini notre discussion ! »


Ou peut-être que si. Le mec ne se retourna pas donc je me retrouvais comme un con. Je détestais ce genre de situation tiens ! Je pus voir plusieurs regards se tourner vers moi alors je haussais les épaules avant de faire une élégante révérence. Je retiens un rire en me redressant, quittant finalement ce bar. Je pensais que les strigoïs de ces lieux avaient plus de couilles que cela, tiens ! Bah, est-ce si étonnant ? Alors que je vais passer la porte, y a mamie en version classe qui se ramène alors je me retrouve à tenir la porte pour elle avec un léger sourire.

« Oh un gentleman ! Merci mon bon monsieur, vous êtes bien galant ! »
« Je vous en prie madame, c'est tout moi ! Bonne journée à vous ! »


Et sous le regard approbateur de mémé et médusés des autres qui avaient assistés à mon premier speech, je pars en me retenant de rire. Je me retrouvais finalement à parcourir les rues jusqu'à ce qu'une heure du matin sonne et l'amusement qui vient avec. Je glissais ma magnifique tête en dessous d'une capuche, faisant le malheur de ses dames pendant que je me faufilais dans la file devant un vieil immeuble. Ce soir, combat de chiens enragés, les paris vont bon trains. Et non, ce n'est pas une blague, c'est vraiment les chiens, les animaux qui vont se battre. Autant dire que l'amusement ne vient pas de là. Effectivement, j'avais beau ne rien ressentir ou presque pour les humains, ce n'était pas la même chose pour les animaux. Ses braves bêtes n'avaient rien demandé et ne faisaient que le nécessaire pour survivre. Et ce soir, j'allais les aider à retrouver leurs libertés. Après tout, ce n'était pas la première fois que je faisais ce genre d'opérations de sauvetages et que je me retrouvais en prime à m'amuser avec les organisateurs de ce tournois. Et bien sur à la fin j'étais le seul qui s'amusait encore pendant que les autres étaient morts mais hey ! On ne pouvait pas contenter tout le monde ? Bon c'est vrai, habituellement y avait mon créateur et notre amante pas loin.

Je me glisse finalement dans les coulisses, là où les chiens sont retenus en cage dans des situations à faire pâlir d'envie les camps de concentration. Je pince mes lèvres et finalement, alors que je m'approche d'une des cages, les chiens commencent à aboyer très fort alors même qu'ils étaient silencieux avec moi. Ah, comme quoi ils ne sont pas enragés, ils savent juste reconnaître leurs ennemis...

« Qu'est-ce que tu fous là mon gars ? La zone est interdite au public. Si t'as payé ta place, vas en profiter comme tout le monde sinon dégages. Hey, tu m'écoutes mon gars ! »


Le mec pose une main sur mon épaule pendant que je caressais l'un des chiens et ma réaction est immédiate. Je me retourne, décochant un coup de poing puissant dans la mâchoire du mec qui s'écroule KO.

« Et c'est un but pour le maillot numéro 3 à la suite du plus joli tir de sa carrière ! Et... »

Je relève mon regard et je tombe sur un regard rouge très familier qui me fige dans une pose de victoire. Bah oui, en même temps que je parlais, je faisais des gestes. Donc du coup, j'avais le poing levé et je... Bon d'accord je sautillais sur place. Mais tout le monde ferait comme moi alors pas besoin de juger. Sauf que du coup, je me fige et je laisse retomber mon bras. Et sur le moment, je sais pas trop comment réagir. Y a bien une raison pour que je n'ai pas contacté mon Créateur, c'est bien parce que je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état, si lamentable de faiblesse après avoir passé vingt riches années avec lui. Euh oups ?

« Oh oh. Salut Lorenzo chéri, comment ça va depuis le temps ? Tu fais un petit retour aux sources tiens ? »


Ne me jugez pas ! Vous dites quoi vous à votre Créateur que vous n'avez pas vu depuis 4 ans et qui se tient soudainement devant vous ? Surtout que je n'ai pas lancé de cartons d'invitation. Enfin je ne crois pas ! Soudainement, j'entends des bruits de pas dans le couloir et je ne retiens pas mon expression soulagée. Oh merci Dieu, tu es enfin avec moi !

« Sauvé par le gong ! »

Pando
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Lorenzo Mancini
Lorenzo Mancini
Le féroce protecteur
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MessageSujet: Re: I never forgot you | Jared & Lorenzo   I never forgot you | Jared & Lorenzo EmptyDim 9 Juin - 22:34


I never forgot you

Jared & Lorenzo
Durant le trajet Alessia n’arrête pas d’essayer de me convaincre d’adopter un animal de compagnie. Pourquoi ? On est bien tous les deux, on n’a pas besoin d’un joli toutou pour pisser partout. Non non et non, je les aime bien de loin ces bêtes-là mais je n’en veux pas chez moi. « Alors quoi on sauve ces chiens et on ne peut même pas en prendre un ? » C’est exactement ça ! Pourquoi faut-il toujours qu’il y en ait un pour redire quelque chose à mes plans ? « On ne sauve pas les chiens, on élimine leurs maîtres, c’est différent. » D’accord c’est exactement la même chose mais dit à l’envers, sauf qu’il fallait bien que je trouve quelque chose à répliquer, Alessia ne lâche jamais le morceau facilement. « A d’autres ! Tu verras, tu en voudras un toi aussi. » Peuh, tu parles ! Même pas dans ses rêves. Je lève les yeux au ciel et le débat s’arrête lorsqu’on arrive sur les lieux. Il y a foule à l’intérieur et tout compte fait je me dis qu’on fera peut-être un peu plus que d’éliminer les maîtres, on devrait peut-être s’amuser de tous ces cons qui profitent du spectacle et trouvent même le moyen de parier. Des tickets nous sont donnés à l’entrée et il me suffit d’un coup d’œil dans les alentours avant de donner les premières indications. « Tu passes par la porte sur la droite, je passe par derrière. » On aura plus vite fait de faire le tour si on se sépare. « Oui chef ! » Elle lâche un petit rire enfantin à la fin et s’éloigne vers la porte indiquée pendant que je me dirige de l’autre côté en soupirant. Pas à dire, ce sont les personnes que je protège qui vont finir par me rendre dingue.

D’ailleurs en parlant de protégés, je dois dire que je ne m’attendais pas à cette surprise lorsque j’ai décidé de venir ici. J’arrive pile à temps pour voir ce gaillard mettre un joli pain au type d’en face avant de… Merde alors, Jared ?! Je ne sais pas trop l’émotion qui me gagne le plus à cet instant, la surprise ? La déception ? La colère ? Peut-être un savant mélange de tout ça. On en parle du fait qu’il empeste le moroï ? Il y a définitivement un truc qui cloche. Je le vois s’arrêter net devant mon regard qui le fixe dans un coin d’ombre duquel je sors pour me montrer à lui. Surprise, hein ! Il reste bloqué un instant dans une position… Une position. Puis il se remet droit et me sort un discours à la Jared. Au moins je suis sûr qu’il ne s’agit pas d’un canular, c’est bien Jared en face de moi.

« Va falloir que tu révises ton speech Jared, surtout que… »

Alessia est là et ne va pas être aussi sereine que moi. Tu crois être sauvé par le gong ? Crois-moi tu ne l’es pas. Les bruits de pas qui se rapprochent, ce sont les siens et tu le constates bien vite lorsque c’est son visage qui apparaît de l’autre côté et que son regard croise le tien. A ton avis, elle signifie quoi cette petite étincelle dans son regard ? Rien qui vaille pour toi mon pote. « Toi ! » qu’elle lâche d’un ton énervé, juste avant de se retrouver à plaquer violemment Jared contre l’une des cages de chiens. Et bon retour parmi nous ! « Tu nous as lâchement abandonné ! » Oui Alessia n’a décidément pas digéré le départ de Jared, bien moins que moi. Et son poing s’abat juste à côté du visage de Jared, pliant l’un des barreaux sous sa force de strigoï. T’as de la chance qu’elle n’ait pas visé ta jolie gueule mon pote. Je roule des yeux, probablement pour la troisième fois de la soirée, avant de tirer Alessia en arrière et me mettre entre eux.

« Si vous avez envie de vous mettre sur la tronche vous allez attendre un peu, je ne suis pas venu là pour vos chamailleries. »

Et ça reste probablement plus simple de me concentrer sur la tuerie qui nous attend plutôt que sur le problème Jared Dashkov. Parce que oui, actuellement il y a bien un problème qui se pose, plusieurs même. Il n’y a pas tellement d’émotion que je laisse transparaître, contrairement à Alessia qui est un véritable libre ouvert. C’est d’ailleurs vers elle que je reporte mon regard après avoir longuement fixé Jared.

« Toi qui voulais adopter un chiot, c’est le seul que j’accepte. »

Pas dit que Jared apprécie la comparaison mais franchement il n’a pas son mot à dire. Pas dit qu’Alessia ait également envie d’adopter Jared à nouveau, surtout après cet abandon. Je ne sais pas ce qu’il t’est arrivé Jared, je ne sais pas pourquoi tu es redevenu moroï, si c’est un choix ou si on t’a forcé, mais tu vas avoir pas mal d’explications à nous fournir et il faudra du temps pour qu’on te refasse confiance à nouveau. Alors à ta place je ferais en sorte de commencer à me rattraper dès à présent.

« Je crois que j’ai besoin d’un verre, ils doivent bien en servir quelque part. »

Et c’est vers la pièce d’à côté que je me dirige à la recherche de quelque chose de fort à boire, laissant Alessia et Jared seuls à seuls, probablement pas pour longtemps mais ils auront sûrement un tas de choses à se dire eux aussi.

« Il joue les indifférents mais il t’en veut Jared, j’espère que tu le sais. »

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Jared Dashkov
Jared Dashkov
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MessageSujet: Re: I never forgot you | Jared & Lorenzo   I never forgot you | Jared & Lorenzo EmptyDim 30 Juin - 22:46

De peu, on s'est manqué. Ce soir, on s'est retrouvé. Demain, on vivra. Hier, on était ensemble. Aujourd'hui, que sommes-nous ? Et demain alors ?

Bon opération sauvetage de chiens : débuté. Opération sauvetage de Jared : en cours de chargement. Parce qu'à voir le regard de Lorenzo, je vais bientôt avoir besoin d'aide. Ca faisait longtemps tiens que j'avais pas mérité un tel regard de sa part. Bon ça m'empêche pas de tenter de sauver les meubles en prenant la parole mais tiens, Lorenzo ne tente même pas de m'aider à me sortir de ce mauvais pas. C'est bien méchant ça. Et ta remarque aussi.

« Hey ! Mon speech est toujours parfait, quelque soit les circonstances ! »

Tu vas me vexer, l'ami. Mais vraiment, qu'est-ce que tu fous là par contre ? Aux dernières nouvelles, t'étais resté avec Alessia loin d'ici. Il s'est passé quoi pour que tu changes d'avis ? Me dites pas que cet idiot de Matthew a fini par le contacter parce que sinon, pote ou pas, je vais devoir l'éviscérer. Le but, c'était de revoir mon créateur en étant de nouveau, bah, un strigoï. Et là, même s'il fait pas de remarque, il peut pas avoir manqué mon retour aux sources hein.

Enfin heureusement, notre conversation est interrompue par des bruits de pas. Tant mieux. A moins que... Euh oups ? Alessia ? Est-ce que la situation peut être pire que celle-là ? Je me retrouve plaqué contre les cages comme si je ne pesais rien du tout et c'est un peu vexant. Surtout que vu la force qu'elle met, je ne vais pas pouvoir me sortir de là. Franchement, beauté, je n'ai rien contre un peu de force mais laisse-moi un peu de fierté parce que là, j'ai l'air d'une brindille !

« Salut beauté, toi aussi tu m'as manqué. »


Je lui fais un petit sourire mais visiblement, c'est pas la chose à dire vu que je vois un poing passer pas très loin de mon visage. Bon, ça ne me fera pas quitter mon sourire mais pour le coup, j'ai le cœur qui s'accélère un petit peu. C'est que maintenant, c'est mortel pour moi ce genre de petite chose. Mais tu ne vas pas non plus t'attendre à ce que je baisse les yeux n'est-ce pas ? Oui, j'ai peut-être fait une connerie mais je l'assumerais. Heureusement, Lorenzo tire Alessia loin de moi et je peux enfin remettre mon dos droit, bougeant l'épaule que la joie demoiselle a presque déboîté. Le sir cause donc tout le monde se tait et on écoute. Ah tiens, peut-être pas en fait vu qu'on se fait engueuler comme de petits enfants. Je vois la même grimace que la mienne se dessiner sur le beau visage d'Alessia face à ce constat et ça me rassure. Enfin un truc qu'on a encore en commun.

Je me retrouve à deux doigts de gesticuler de façon idiote sous le regard intense de Lorenzo. Parce que franchement, mec, t'es un peu trop intense pour moi là. J'espère que tu penses pas à des trucs cochons... Ou des trucs impliquant ma mort. Pour le moment, je vais me contenter du deuxième souhait. Quand il prend la parole, c'est plus fort que moi, je sors un : « Hey ! » énergique de protestation. Mais en même temps, je suppose que je dois me sentir rassuré qu'il veuille toujours de moi d'une certaine façon mais franchement : un chiot ? T'aurais pas pu choisir quelque chose qui est un peu plus de classe ? J'aime bien le tigre personnellement, mais pour rester sur les canidés, je veux bien être un chien-loup ! Ca a quand même plus de classe que le chiot tout ça !

Dans mon indignation, je manque presque les prochains mots de Lorenzo juste avant qu'il se casse. Hum ouais y a bien un bar mais hey ! Te barres pas comme ça ! Et mince, trop tard. Et y a la beauté à côté de moi qui se met à me parler. Je tourne le regard vers elle et je l'observe attentivement. Toi non plus tu n'as pas changé. Normal pour un strigoï je suppose mais ce n'est plus mon univers. Et ça me fout en rogne comme à chaque fois que j'y pense. Mais d'abord, on parlait de Lorenzo. Je pousse un profond soupir.

« Je sais. Et je suppose aussi que toi aussi tu m'en veux... »
« Putain t'as bien raison de supposer ! »
« ... mais je vous expliquerais tout je vous le promets. Vous m'avez manqué tous les deux, beauté. »

Je vois les yeux d'Alessia s'adoucir un peu, mais vraiment juste un peu. Et je comprends que je vais devoir ramer, autant avec elle qu'avec lui. C'est que ça va être une longue période, ce qui va suivre ! Mais maintenant qu'ils sont au courant, je vais certainement pas les laisser repartir. Je voulais éviter qu'ils soient au courant mais bon... C'est raté ça aussi. Avec un petit sourire, je m'avance vers Alessia et je dépose un rapide baiser sur les lèvres pleines de la strigoï avant de reprendre la parole.

« Je peux te laisser libérer les chiens ? Je vais tenter de retrouver Lorenzo. Avec tes capacités, tu iras plus vite que moi. »
« Il va falloir que tu nous expliques ça aussi, Jared. »
« Je sais. Promis, je t'attendrais pour le plus gros des explications. »
« Et si tu veux que je te pardonne, tu as intérêt à prendre un des chiots avec toi ! »

Je regarde Alessia et on dirait que la strigoï est vraiment sérieuse. Elle a une subite envie de chiot. Et en me rappelant le commentaire de Lorenzo, je suppose qu'il y a un truc derrière. Sauf que franchement, je me fous du truc. Je hausse juste les épaules et je sors mes clés, que je dépose dans la main de la strigoï.

« Tiens. Tu n'as qu'à choisir celui qui te plait le plus, tu le déposes dans ma voiture, je suppose que tu la trouveras facilement. On aura qu'à dire qu'il est en pension chez moi. »

J'entends Alessia pousser un bref cri de ravissement et de surprise avant de me faire agresser par un baiser renversant, le genre d'agression qui ne dérangerait aucun gars. Puis elle se met à la tâche alors je me dirige vers les connards et la vermine. Je me retrouve en plein milieu des agaçants petits insectes mais vu que j'avais repéré le bar à l'aller, je le retrouve facilement là. Surtout que les gars doivent sentir que Lorenzo est d'une humeur de chien parce que pour le coup, y a personne à plusieurs chaises à côté de lui. Bon bah quand faut y aller, faut y aller ! C'était bien plus facile de tuer maman et papa que de faire ça hein ! J'arrive à côté de Lorenzo et je m'assois sur la chaise, sans le regarder, je passe la commande d'une bière. Je ne dis rien jusqu'à ce qu'elle arrive puis je parle, sans me tourner vers Lorenzo.

« Je sais que tu m'en veux. Et je comprends, je pense qu'à ta place, j'aurais même réagi d'une façon bien plus importante. Mais... »

Allez Jared, de l'honnêteté. Si y a bien une personne sur terre avec qui tu dois te montrer sincère, c'est celle-là. Quand bien même ça peut sacrément piquer le cul. Pas à dire, je préférerais encore affronter la mesquinerie des gars qui m'ont retransformés en moroï plutôt qu'affronter la froideur et la déception de mon créateur. Ce qui en dit long quand même !

« J'avais honte. Voilà, je l'ai dis. Je ne supportais pas que tu me vois dans cet état. Tout comme je ne me supporte pas dans cet état. »

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Lorenzo Mancini
Lorenzo Mancini
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MessageSujet: Re: I never forgot you | Jared & Lorenzo   I never forgot you | Jared & Lorenzo EmptyDim 12 Avr - 0:32


I never forgot you

Jared & Lorenzo
Retrouver Jared ne faisait pas partie de mes plans, même si on l’a longtemps cherché, on a fini par abandonner lorsqu’on a compris qu’il ne reviendrait pas. Alors non, je ne m’attendais pas à le revoir parce que je pensais que cet idiot serait suffisamment intelligent pour parvenir à ne plus croiser ma route ni celle d’Alessia. L’autre chose que je n’avais pas prévue, c’est que Jared serait revenu à l’état de moroï. En même temps qui aurait pu prévoir une chose pareille ? C’est un phénomène suffisamment rare pour que les strigoïs n’y songent pas. En général on cherche bien plus à les tuer qu’à les faire revenir à leur état d’origine. Visiblement tu es toujours aussi doué pour t’attirer des emmerdes, Jared. Une chance pour toi que je ne sois pas du genre impulsif, autrement j’aurais déjà éclaté ton crâne contre l’une de ces cages. Mais je ne suis pas venu pour toi.

La réaction d’Alessia est beaucoup plus virulente que la mienne mais il fallait s’y attendre. Intervenir en la faveur de Jared est loin de me ravir, mais c’est ça ou voir Alessia le réduire à l’état de compote. Ce n’est pas encore le bon moment pour cela et j’ai toujours une promesse à respecter, celle de protéger la dernière descendance Dashkov. Jared ne me facilite pas vraiment la tâche à ce sujet. J’ai du mal à savoir si je suis heureux ou non de le revoir. Une partie de moi est ravie qu’il se porte bien, du moins autant qu’il le peut dans son nouvel état, mais une autre est déçue que Jared n’ait pas donné signe de vie. Sauf qu’encore une fois je ne suis pas venu là pour cela et puisque nous avons trouvé les chiens, Alessia pourra parfaitement se charger de le libérer pendant que j’élimine ma frustration au bar. Un verre de rhum me fera le plus grand bien.

Je crois que je dois envoyer de mauvaises ondes car au moment où je m’installe au comptoir, les personnes assises près de moi décident de prendre leur verre et d’aller s’installer ailleurs. Ce n’est pas plus mal, je crois qu’un coup de poing pourrait vite m’échapper si l’un de ces idiots a la mauvaise idée de venir m’agacer. Mon verre de rhum ne tarde pas à être servi et je demande au barman de laisser la bouteille, glissant un billet dans sa direction avant d’entamer mon premier verre. Je ne tarde pas à être rejoint par Jared qui commande une bière et s’installe à côté de moi. Je ne lui adresse pas le moindre regard et me contente d’avaler une nouvelle gorgée, bien plus longue que la précédente pour me donner le courage de garder mon calme avec la conversation qui va suivre.

Jared prend finalement la parole et décide d’admettre la raison qui l’a poussé à se taire durant tout ce temps sur ce qui lui était arrivé : la honte. Seulement la honte… Voilà quelle est sa bonne excuse pour nous avoir fait traverser cela. Je n’ai toujours pas prononcé le moindre mot mais le verre que je tiens se brise sous ma poigne qui s’est resserrée dessus sans que je n’y fasse attention. Je ne bronche pas malgré les quelques gouttes de sang qui coulent. Je suis un strigoï, la plaie se refermera aussi vite qu’elle s’est créé. C’est Jared qui devrait plutôt avoir peur lorsque mes yeux croisent enfin les siens et qu’il n’y a strictement rien d’amical qui se dégage de mon regard.

« La honte ? C’est donc ça ton excuse ? Je m’attendais à quelque chose de plus recherché de ta part. » Parce que ta vérité est plus difficile à accepter qu’un mensonge rocambolesque que tu aurais pu inventer. « Je t’ai connu dans cet état, Jared. C’est moi qui t’ai transformé, rappelle-toi. » Ce n’est pas le genre de chose qu’on risque d’oublier, après tout un strigoï n’a qu’un seul Créateur, quoi que tu pourrais peut-être en avoir un deuxième à présent. Je ne sais pas réellement comment fonctionne les choses quand un strigoï redevient moroï. « Je n’aurais jamais eu honte de toi, crétin. J’aurais cherché à t’aider, à trouver une solution à ce que tu considères comme un problème. » Car au dernières nouvelles, il n’y a que lui qui considère qu’être moroï est un problème. J’ai choisi Jared et sa sœur au reste de sa famille car ils avaient beaucoup plus d’importance à mes yeux, mais je ne les aurais probablement pas transformés à l’époque si la situation ne l’exigeait pas. « Mais visiblement tu n’as jamais considéré l’idée de me raconter ce qu’il t’est arrivé. » Et c’est ce qui est le plus difficile à accepter. A quel moment as-tu perdu confiance en moi, Jared ?


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